Selon la télévision israélienne, le kamikaze a été tué par l'explosion de sa bombe. Citant le Magen David Adom, l'équivalent israélien de la Croix-Rouge, la télévision a fait également état d'une trentaine de blessés, dont certains grièvement, qui ont été évacués par ambulance.
L'attentat n'a pas été revendiqué mais Israël a mis en cause l'Autorité palestinienne. "L'Autorité palestinienne, même si cet attentat a été commis par une organisation terroriste telle que le Djihad islamique ou le Hamas, est responsable car elle ne fait rien pour empêcher ces attaques terroristes et porte donc une lourde responsabilité", a affirmé un porte-parole du gouvernement, Avi Pazner.
L'attentat frappe l'Etat hébreu au moment où le gouvernement israélien traverse une crise profonde après la démission des ministres travaillistes, dont Shimon Pérès et Ben Eliezer, respectivement anciens ministres des affaires étrangères et de la défense. Ils ont été remplacés par Benyamin Nétanyahou, à la tête de la diplomatie, et le général Shaul Mofaz, à la défense. Le Parlement israélien vient d'approuver par 69 voix, contre 39 et trois abstentions la nomination de l'ancien chef d'état-major, le général de réserve Shaoul Mofaz, dans ses nouvelles fonctions.
En signe de protestation contre le premier ministre israélien, l'opposition a présenté trois motions de censure contre le gouvernement minoritaire. La Knesset, le Parlement israélien, les a rejetées toutes les trois lundi en fin d'après-midi.
L'arrivée de ces deux faucons de la vie politique israélienne à la tête de l'exécutif de l'Etat risque de traduire un net durcissement de la politique israélienne à l'égard de l'Autorité palestinienne et dans les relations israélo-palestiniennes. La nouvelle composition du gouvernement pourrait également entraîner un virage encore plus radical de la stratégie des mouvements islamistes palestiniens.
A Naplouse (nord de la Cisjordanie), deux Palestiniens, dont un responsable local de la branche armée du mouvement islamiste Hamas, ont été tués dans l'explosion de la voiture à bord de laquelle ils circulaient. Les Palestiniens ont accusé Israël d'être à l'origine de cet acte, que le dirigeant palestinien Saëb Erakat a qualifié de "crime de guerre".
Trois Palestiniens ont été tués par les forces israéliennes avant l'aube, à la limite entre la bande de Gaza et Israël, non loin d'un kibboutz. A Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, un Palestinien de 24 ans, membre de la sécurité nationale, a été tué par des tirs de soldats. A Khan Younès, quatre autres Palestiniens, dont un enfant de 5 ans, ont été blessés par des tirs de chars israéliens.