Le stress intense, des entraînements intensifs et un calendrier surchargé sembleraient justifier le dopage des sportifs. Ils se doperaient donc plus pour tenir que pour gagner. L’encadrement d’un sportif peut aussi être coupable d’encourager le dopage.
Cependant, les sportifs de haut niveau sont célèbres et sont des modèles pour le public et surtout les jeunes. Si les sportifs adoptent le dopage, le public risque de les copier ou tout au moins de penser que le dopage ne fait pas de mal. Si l’on pouvait éliminer le dopage au haut niveau je suis sûr que les amateurs seraient moins victimes.
De plus, quand on prend des substances dopantes on peut développer une accoutumance et après cela il est difficile d’arrêter – un problème sanitaire majeur a commencé. Les sportifs qui ont recours aux produits dopants prennent des risques avec des conséquences quelquefois sérieuses. Il y a eu plusieurs cas graves de dopage et parfois même des morts. L’athlète Florence Griffith-Joyner est morte à 38 ans d’une embolie cérébrale, aucun contrôle ne l’avait jamais déclarée positive. La qualité des substances ne peut pas être assurée. Les effets d’un dopage régulier de longue durée sont très néfastes pour la santé. Normalement, les doses sont progressivement augmentées pour avoir le même effet. Après sa carrière sportive, le corps du sportif souffre et son espérance de vie est radicalement diminuée. Les effets secondaires ne sont pas ceux attendus. Ils consistent en anomalies de caractère sexuel, en accidents circulatoires et cardiaques et ils peuvent rendre le sportif stérile. Par conséquent, la santé des sportifs doit être la première préoccupation d’une action efficace contre le dopage.
La loi n° 84-610 du 16 juillet 1989 a mis en place un dispositif préventif et répressif contre le dopage mais les pouvoirs de la Commission nationale de prévention et de lutte contre le dopage étaient trop limités pour contrôler les procédures et pour intervenir. La loi ne prenait pas suffisamment compte de la protection de la santé des sportifs.
La lutte antidopage se heurte à de nombreuses difficultés. La première est qu’il n’existe pas de législation unique en Europe ou au niveau mondial. Cela convient aux pourvoyeurs de substances dopantes parce qu’il n’y a pas de liste définitive ou exhaustive de ces substances parmi les pays.
Un autre problème est que les contrôles sont peu fiables et qu’ils ne sont pas utilisés hors compétition. Or, d’après les experts, c’est durant la période d’entraînement qu’un sportif risque le plus de se doper. Même si l’on juge les contrôles hors compétition plus révélateurs, ils ne détectent pas toutes les substances dopantes et ils coûtent plus cher. Des recherches médicales intensifiées pourraient aider à détecter des substances normalement indétectables.
Par ailleurs, les sportifs ne sont pas assez bien renseignés par leur suivi médical ou les campagnes courantes. En 1997, une enquête sur 200 étudiants sportifs – dont un grand nombre de haut niveau – a révélé que 28,5% des médicaments qu’ils utilisaient sans modération figuraient sur la liste des produits dopants. Le médecin du sport doit être un conseiller pour le sportif. Il faut expliquer aux sportifs les dangers et leur proposer autre chose.
Le ministère de la Jeunesse et des Sports s’occupe de la lutte antidopage en France. Sa campagne se résume en trois points : prévention, surveillance médicale et éducation. Les actions de prévention touchent toutes les catégories de sportifs. Leur slogan est « Tu n’es plus que l’ombre de toi-même. » La campagne vise les jeunes dans les milieux scolaires et dans les clubs avec une stratégie générale d’information.
Le Comité national olympique et sportif français est devenu un grand acteur dans la prévention contre le dopage. Il a créé l’Agence Sportive de Prévention contre le Dopage. Les missions de l’ASPD sont de sensibiliser, d’informer et de prévenir. Son action est complémentaire de celle du ministère de la Jeunesse et des Sports. L’ASPD a aussi créé des ‘pins’ et une publication pour les jeunes de douze à quinze ans. Elle informe sur les bienfaits du sport, les paramètres du bon entraînement et les dangers du dopage.
En conclusion je crois fermement que le dopage est contraire à l’éthique du sport. La logique sportive veut que le meilleur gagne, toutefois je pense que la « glorieuse incertitude » du sport devrait être préservée. Les sportifs ont une obligation de résultat. Ils veulent faire le plus possible pour gagner. Ce doit être la responsabilité de tous ceux qui les encadrent d’agir pour leur mieux, il ne faut pas les laisser avoir recours au dopage.
A mon avis, si la lutte antidopage continue sa mission de sensibilisation, si les contrôles, rendus plus fiables, exposent les tricheurs, si les pays créent des législations cohérentes et une liste définitive, si les jeunes savent que le dopage nuit à la santé, si tout cela est réalisé, je suis certain que le dopage peut être, sinon supprimé, du moins considérablement réduit.
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Bibliographie
Livres
« Les essentiels milan : Dopage et Sport » Benedicte HALBA
Adresses
Articles
« Le Dopage en question » Claude-Louis GALLIEN
par le CNOSF, octobre 1998