Avec le déclin de cette civilisation, l’Algérie a connue un premier affaissement important de la culture et des arts avec un retour prononce aux pratiques liées à l’oralité. De nouvelles formes d’expression vont s’organiser autour de la vie sociale en recourant aux langues locaux et en vantant les valeurs traditionnelles et tribales un premier repli identitaire sur soi, fortement empreint de la nostalgie du passé. Des valeurs que la domination turque confortera largement du fait de son appartenance à l’islam et de sa présence lointaine et détachée qui n’a produit aucun impact notable sur la vie culturelle et sociale en Algérie. C’est d’ailleurs la domination étrangère qui n’a laisse pratiquement pas de traces, ni d’influences apparente sur la culture algérienne, en dehors de quelques survivances architecturales localisées dans la médina et notamment à la Casbah d’alger.
2/Durant la période colonisation 1830-1962
C’est la domination française, à partir 1830, qui va introduire de grands changements sur le plan culturel. Un premier choc entre la modernité et les valeurs traditionnelles va bouleverser les habitudes tant culturelles que sociales algériennes. L’usage exclusif de la langue française dans les écoles et l’administrative aura des conséquences définitives, aussi bien sur les comportements que sur les mentalités.
Des le début du 20eme siècle commence a apparaître une littérature d’expression française, qui relance le débat sur la culture et l’identité algérienne.
Mais en 132 ans années de présence en Algérie, l’occupation française va avoir une influence importante sur d’autres domaines de vie culturelle algérienne tant en introduisant de nouvelles données et de nouvelles pratiques, qu’en approfondissant et en développant centaines aspect de la culture méditerranéenne déjà pressente en Algérie depuis des siècles.
La littérature algérienne est marquée par l’obligation d’un choix de la part des autres entres l’arabe et le français : l’influence durable de la domination linguistique et culturelle de la France et l’Algérie, jointe au besoin pour les écrivains et trouver une audience, amène nombre d’auteurs a d’exprimer en français mais leur œuvres n’en demeurent pas moins profondément nationales, et des écrivains comme Mohammed Ettamar et le poète Abdallah Cheriet (Cendres, 1970) étudient les problèmes théorique que posent les littératures, s’expression arabe d’une part, française d’autre part, face a la culture arabe et islamique dans son ensemble.
C’est le domaine de la poésie qu’illustrent principalement le autres algériens de la langue arabe : d’abord essentiellement politique, avec Abd El-krim Akkoun (1915-1949) et Moufdi Zakariya (ne en 1912), elle trouve une inspiration sociale avec Abou El-Quassem Saad Allah, et se fait plus personnelle et lyrique avec un poète comme Mohamed El Akhder El-Saihi (né en 1917), auteur des recueils murmures et cris et l’inspiration du Sahara. L’histoire de langue arabe, peu développé, est cependant représente par Abd El Hamid Ben Haddouqa (né en 1925), auteur de l’Algérie entre le passé et le présent et de plusieurs recueils de nouvelles.
Elle se définit moins par le lieu de naissance des auteurs (on n’y compte pas Albert Camus, pourtant auteurs de la belle pages sur l’Algérie, où il est né) que par le souci de contribuer a forger culturellement la pays. Tel est le cas, des avant la guerre d’indépendance (1954-1962), du poète Kabyle Jean Amroche (1906-1962), qui réunit les chant berbères de Kabylie (1939) et donne avec l’éternel Jugurtha (1946) un essai emblématique de ce qui sera, pour beaucoup d’écrivains algériens, la quête de la (vrai partie). Tel est le cas aussi de sa sœur, Marguerite- Taos Amrouche (1913-1976), première femme algérienne a avoir été publiée (Jacinthe noire, roman autobiographique, 1947), du poète Jean Sénac (1926-19730, entièrement lié a l’Algérie nouvelle, et des pères de littérature algérienne de la langue française : les romanciers Mouloud Feraoun (1913-1962 le fils du pauvre, 1950), Mohamed Dib (ne en 1920 ; La grande maison, 1952 ; L’incendie,1954 ; Le Métier a tisser, 1957), Mouloud Mammeri (1917-1989 ; Le sommeil du juste, 1955 ) et Kateb Yacine, le plus ardent, le plus novateur et dont Nedjma (1956) reste le livre phare de cette littérature et de cette nation « en gestion ».
3\Après la colonisation
Avec l’indépendance de l’Algérie en 1962, c’est l’engouement pour le retour à l’authenticité culturelle, à l’appartenance à l’aire arabo-musulmane et pour la réhabilitation de la langue arabe comme paradigme linguistique perdu. Un débat ayant pour arrière fond trois grandes oppositions:Tradition/modernité, islam/ Laїcity ou orient/occident. Considérées comme des entités contradictoires, ces oppositions vont secouer le champ culturel algérien et continuent à le secouer encore présentement.
Puisqu’elles charrient des visions du monde et des projets de société antithétiques ou contradictoires. Pourtant a la fin des années soixante, s’affirmera une vision a dominante moderne, qui tentera aborder de manière critique un patrimoine culturel oscillant entre l’orientalisme et la folklorisme. Pour affirmer sa culture de la méditerrané. L’Algérie tente a cette période, de réintégrer toutes les dimensions enfouies dans sa mémoire historique : de l’époque grecque a la phase nationale, en passent par la période latin, phénicienne, turque, espagnole et français. La société algérienne oscille jusqu'à pressent entre un occident laïque. Dont elle a intègre beaucoup d’élément et un orient musulman, auquel la lient la langue arabe et la religion musulmane. Ces deux dimensions culturelles fondamentales que sont la langue et la religion. Ont commencé à être problématisés et politisés a partir des années 70. Avec la monte d’un mouvement islamiste, l’Algérie va être confrontée à la question de religion islamique comme culture, avant de s’ériger en projet de société incontournable. Au nom de cet objectif, l’islamisme politique algérien affirme la supériorité de l’application du droit musulman, la CHARIA, sur le raisonnement et l’imagination et donc le retour a une culture inspirée des préceptes religieux et non pas inspirée de la vie laïque. Au nom de ce retour au sacré, les rapports de l’occident sont considérés comme pervers et dépravant. Mais au même moment, la société algérienne se trouve plus que jamais ouverte sur le monde et sur les cultures de l’universalité et de la modernité. Une ouverture qui s’élargit progressivement grâce a des moyens de communication comme antennes satellitaires et les réseaux Internet, qui se sont largement banalisés. Cette ouverture sur l’universalité reste la meilleur garantie contre l’enfermement politique et confinement idéologique.
Après 1962, les écrivains algériens ont à définir une nouvelle attitude. Kateb Yacine garde ses distances. Il ne retournera en Algérie qu’en 1972 et se tournera alors vers l’animation théâtrale, écrivant pour sa troupe des pièces en arabe populaire. Ceux qui ne se satisfont pas de célébrer les héros de la guerre d’indépendance exercent leur esprit critique sur les mécanismes du nouveau pouvoir (Mouloud Mammeri, L’opium et le bâton, 1965) et, plus profondément, sur la société algérienne et la culture traditionnelle. Ils en dénoncent les facteurs d’oppression, notamment à l’égard des femmes (Rachid Boudjerdra, né en 1941 : La répudiation, 1969 ; Assia Djebar, née en 1936 : femmes d’Alger dans leur appartement, nouvelles, 1980).ils s’en prennent, dans des récits apologues parfois très Vigoureux, aux tares sociales, goût de violence, aux valeurs fossilisées. Rachid Mimouni (1945-1995) publie Tombéza en 1984 et l’honneur de la tribu en 1989.Tahar Djaout (1954-1933), par trop irrespectueux de la prédication coranique (L’invention du désert, 1987), sera assassine des intégristes.
Pour d’autres, au contraire, l’Algérie tend à devenir la source d’un imaginaire profond et une référence culturelle plus qu’une réalité à la quelle se confronter dans l’urgence. L’histoire des berbères est ainsi au cœur de l’œuvre de Nabile fares (ne en 1940 ; le champ des oliviers, 1966), et celle de l’Algérie constitue le sujet même du grand roman d’Assia Djebar, L’amour, la fantaisie (1985). Pour Mohammed Dib, les réalités algériennes semblent s’éloigner au profit de la méditation et du travail d’écriture (Feu beau feu, poésie, 1979 ; les Terrasses d’Orsol, roman, 1985 ; Le sommeil d’Eve, roman, 1989)
3/Conclusion
La décolonisation en Algérie, s’est accompagnée d’un retour à l’arabisme qui pourtant n’a jamais compromis l’usage du français, même si celui ci a perdu son statu de langue officielle.
En 1967, le ministre de l’éducation, tout en se défendant de vouloir supprimer toute influence de la langue française et en lui reconnaissant un outil scientifique et technique à l’échelle universelle, proclamait son intention d’établir des rapports nouveaux entre une langue nationale et une langue étrangère.
Il faut d’ailleurs souligner que l’opinion populaire opposée parfois a celle des hommes politique, est favorable a l’enseignement du français qui est considère comme langue de promotion social et d’ouverture au monde européen. Depuis l’élection du président Bouteflika en 1999, il a redonne la plus grande importance a la langue française.
La problématique : coexistence de la fibre arabe et de la greffe française, n’aura fait que s’envenimer, sans que l’une ne parvienne a réduire l’autre. Au contraire, la langue arabe s’enracine, et le française se propage et le français a pu coexiste avec l’arabe et garder une place importante en Algérie.
Aujourd’hui, après 40 ans de souveraineté, l’Algérie scolarise la quasi-totalité de ses enfants, possèdes 25 ville universitaire, entretient des dizaines d’instituts technologique fréquentés par plus de 100,000 étudiants.
Le français est obligatoire dans l’enseignement primaire, et a partir de 3ieme années, de quinze a vingt heures par semaine, sans oublier les 150 écoles catholiques, qui a elles seules scolarisent en français quelque 43000 élèves, il sert de véhicule a l’enseignement secondaire, sauf pour l’instruction civique, l’histoire en sixième, et bien entendu l’étude de l’arabe, il en va de même dans le supérieur, sauf a la faculté des lettres pour les étudiants qui ne savait que l’arabe, mais toutefois sont tenus a suivre des course de français.
4/Références
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