Antigone se moque ensuite de Créon en lui disant qu’il est trop vieux pour gouverné ou en le traitant de cuisinier. Elle le provoque et lui montre qu’elle n‘a pas peur de lui, pas peur du roi.
Ismène fait ensuite son intervention, elle souhaiterait mourir avec Antigone. Mais Antigone lui dit qu’elle est faite pour vivre et non pour la mort. Créon, provoqué par Antigone, appelle ses gardes. La jeune fille est donc emmenée, malgré les critiques du chœur.
Faire apparaître les différents mouvements de cet extrait. (p.76-100)
Tout d’abord, le premier mouvement de cet extrait apparaît lorsque Créon essaie d’éviter de tuer Antigone. Il développe de nombreux arguments malgré l’indifférence d’Antigone : p.80-81, Créon à la ligne 15-19 : « Alors, aie pitié de moi, vis. Le cadavre de ton frère qui pourrit sous mes fenêtres, c’est assez payé pour que l’ordre règne dans Thèbes. Mon fils t’aime. Ne m’oblige pas à payer avec toi encore. J’ai assez payé. »
Créon cède, il va faire tuer Antigone, comme elle le désire : p.84, Créon à la ligne 11 et 12 : « Mon rôle n’est pas bon, mais c’est mon rôle et je vais te tuer. »
Ensuite, Créon lui raconte une histoire à propos de ses frères, alors qu’elle était encore une adolescente : p.87, Créon à la ligne 4 à 7 : «Une fois, j’étais là, ton père venait de lui refuser une grosse somme qu’il avait perdu au jeu ; il est devenu tout pâle et il a levé le poing en criant un mot ignoble ! »
Par la suite, Antigone provoque Créon et affirme sa liberté, notamment dans les critiques qu’elle lui fait : p.94, Antigone à la ligne 6 à 10 : «/…/ je te vois à quinze ans, tout à coup ! C’est le même air d’impuissance et de croire qu’on peut tout. La vie t’a seulement ajouté tous ces petits plis sur le visage et cette graisse autour de toi. »
L’intervention d’Ismène constitue le mouvement suivant. Elle prétend vouloir mourir et car elle affirme qu’elle ne veut pas vivre sans Antigone : p.98, Ismène à la ligne 4 à 5 : « Je ne veux pas vivre si tu meurs, je ne veux pas rester sans toi ! »
Le dernier mouvement est provoqué par l’arrivée des gardes qui emmènent Antigone, suite aux ordres de Créon : p.99, Créon aux lignes 1 et 2 : « Gardes ! » Dès que les gardes arrivent, il continue : « Emmenez-la. »
Bilan de la situation (p.100) :
Polynice et Etéocle, deux frères, devaient normalement se partager le pouvoir à tour de rôle a bout de chaque année, suite à la mort de leur père, Œdipe. Mais Etéocle, l’aîné au terme de la première année de pouvoir refuse de céder la place à son frère. Polynice fait appel à set princes pour se confronter à Etéocle. Les deux frères meurent au combat et Créon, leur oncle prend donc le pouvoir. De grandes funérailles sont donc célébrées en l’honneur de Etéocle mais Polynice, considéré comme le vaurien est laissé, sans sépulture comme la proie des vautours. Créon ordonne que quiconque osera lui rendre les devoirs funèbres sera impitoyablement puni de mort.
Antigone, sœur de Etéocle et Antigone, avec sa volonté de liberté est déterminée à enterrer son frère, Polynice, car elle considère injuste que son âme erre ainsi alors que Etéocle fut vaillament enterré. C’est malgré les avertissements de sa sœur, Ismène, que Antigone enterre Polynice. Elle oublie ainsi Hémon, fils de Créon, qu’elle aime tant. Elle lui avoue qu’elle ne pourra pas se marier avec lui, au grand désespoir de ce dernier car elle sait qu’elle va mourir.
Ismène aura tenté par tout les moyens d’empêcher la mort d’Antigone, mais en vain. Pendant que Antigone accomplie sont acte, un garde du roi la surprend et elle est emmenée au palais. A partir de ce moment, le roi est au courant de l’histoire, il ne sait pas encore quelle décision il va prendre.
Créon tente en vain de vaincre la volonté de liberté d’Antigone mais il cède et prend enfin la décision de faire tuer la jeune fille. Ismène intervient pour affirmer sa volonté de mourir. Hémon arrive ensuite pour revenir sur la décision de Créon…