Prenons comme exemple la ville de Paris, capitale de la France. Elle est munie depuis plus d'un siècle d'un système de métro très efficace et fiable. Mais où s'arrête-t-on ? L'extension du métro en dehors de la ville elle-même, effectuée pour la première fois avec l'extension de la ligne une du métro jusqu'à la Défense, pose de multiples questions. Cette extension de la ligne profite surtout aux entreprises, pour la plupart multinationales, qui ont leurs bureaux dans le centre de commerce à la Défense. Le peuple du quartier n'a pas vu de grands changements. Il était déjà lié à Paris et à la banlieue nord-ouest de la ville par la ligne A du RER (Réseau Express Régional), qui faisait ce même chemin beaucoup plus vite. Les transports en commun servent-ils qui, l'individu ou l'entreprise ?
Il faut aussi se demander des questions sur l'utilité des dispositifs ajoutés. L'inauguration du Voguéo, partenaire fluviale des métro, RER, bus, et tramway, semble une bonne idée. En revanche, un ticket vous coûtera 3€, deux fois le coût d'un trajet en bus, et vous pourriez faire ce même trajet par bus en vingt minutes, alors que vous auriez à passer quarante minutes en bateau...Joli exercice de publicité alors, mais peu bénéfique à la population générale, au moins au premier regard...
Il semble que, a priori, la meilleure façon de servir la population est d'assurer que les transports existants soit capables de fonctionner comme ils l'ont toujours. De nouveaux projets sont bons, mais on se fie aux transports existants, et une réduction de service peut être catastrophique, alors qu'une continuation au même niveau ne va pas risque de déplaire au cout terme. Et c'est au cout terme qu'il faut penser, primordialement. Le long terme, si, mais l'immédiat est plus...immédiat, et doit être traité comme tel.
Ceci ne veut pas dire que tout nouvel projet est mauvais. Le dispositif Vélib', inauguré en 2007, permet aux Parisiens de se promener en vélo, sans avoir besoin de le verrouiller à leur arrivée, ni de le maintenir. Et tout pour un coût bien inférieur aux autre transports...Pas un système parfait, bien entendu; le taux de problèmes techniques est élévé, et les routes ne sont pas très sûres pour les débutants. Mais quand même, radical et nettement bénéfique.
En conclusion, bien qu'il peut être difficile de résister aux nouveaux projets, il faut considérer les besoins des résidents, et au même temps, les séquelles éventuelles de tous travaux prévus. Enfin, les transports publics sont publics, et doivent servir le public et non pas l'image publicitaire de quelque maire ou politicien.