En effet Hémon tente d’instruire Créon en glorifiant certaines qualités humaine comme la raison et la flexibilité. Ceci nous informe qu’Hémon représente la justesse selon Sophocle car l’acte d’entrer en discussion avec Créon l’autocrate, c’est en fait Sophocle qui critique l’autocratie. Ce que Sophocle et donc Hémon aimeraient voir, c’est un dirigeant qui puisse se remettre en cause, puisse écouter son peuple, et faire preuve de raison : « le plus précieux des biens » humains. Et pour rendre l’effet de critique encore plus forte, Sophocle donne la parole à Créon. Lui, par-contre en temps qu’autocrate, montre qu’il ne possède aucune de ces qualités. Premièrement, il se sent offensé par les suggestions d’Hémon car celui-ci n’est qu’un « jouvenceau ». Mais l’âge ne change rien à la qualité des recommandations. Ceci n’a donc rien de rational. Secondement, le passage se conclut par une question de Créon : « Appartient-il à l’opinion publique de nous dicter notre conduite ? ». Il la pose comme insidieuse avec un ton cynique, suggèrent que la réponse est evidemmment non. Dans le temps de Sophocle sous la démocratie Athénienne, seul une petite parti du peuple avait le droit de participer. L’opinion publique ne guidait pas les actes politiques. Comme elle a été posé par Créon – le personnage perturbateur, irrationnel, têtue – Sophocle vise à démontrer à son peuple que le pays doit être gouverner par eux. De plus, de nos jours cette question est rendu plus accrocheuse pour cause de l’ironie qu’elle produit : la réponse pour nous est évidemment oui. Notre société moderne est basé sur le principe politique d’écouter l’opinion publique du peuple. Troisièmement, Créon refuse de questionner son jugement et d’écouter son fils. C’est une cause condamné de raisonner avec lui.
A la fin de la page 71, Hémon dit à son père que « les arbres qui savent se plier sauvent leur ramures, mais ceux qui tiennent tête son déraciné ». Sophocle fait ici allusion à la fable d’Ésope « L’olivier et le roseau » (plus connu comme « Le chêne et le roseau » de Jean de la Fontaine). Cette usage de l’intertextualité et de l’analogie rend plus concret le message de Sophocle . Ici il a décidé de nous avertir sur le tournant que va prendre sa pièce. Comme nous suggère ce passage, Créon ne va jamais questionner son jugement initiale ou « se plier », il continuera à tenir tête. En suivant l’analogie d’Hémon, il sera donc « déraciné » – un usage d’imagerie efficace pour dire que chose horrible arrivera à Créon. Il est perdu.
Pour toute ces raisons, ce passage est un des plus intéressant et constitue un des piliers fondamentale thématique et stylistique de la pièce. L’argument opposant Créon à Hémon est une manière pour Sophocle de développer le caractère autoritaire de Créon, ainsi que d’introduire sa propre voix pour le critiquer, lui étant symbole de l’absolutisme. Cela est atteint par l’usage efficace d’éléments littéraire comme, entre autres, la diction, l’intertextualité, et la tonalité.