Aujourd’hui, je viens ici, à la Fondation, vous parler d’un cas spécifique qui, pour moi, représente un sujet très personnel. La disparition des langues au Gabon, le pays auquel je suis né, le pays ou mes racines sont nées et se sont développées. Actuellement, au Gabon, habitent 1,5 millions de personnes qui parlent un total de 52 langues, unes plus utilisées que d’autres pourtant, mais voilà un chiffre choquant : il est prévue que à la fin du siècle, 26 de ces langues auront disparue ! Comme j’ai dis il-y-a quelques moments une langue c’est une identité, généralement quand je pars à dans un pays dans lequel la langue officielle m’est inconnue, c’est-à-dire : je ne l’aie jamais appris, je me sens complètement isolé comparé à un voyage au Canada où la langue parlée m’aide à m’intégrer plus facilement dans le pays. Le Gabon va être toujours ma maison, quand j’y suis-je me sens chez moi, c’est un sentiment très positif et spécial. J’ai accompagné, dans le cadre d’une étude sur ce même sujet, comment plusieurs personnes réagissaient avec la perte de leurs langue, et je peux vous dire que c’est une catastrophe absolue, ces personnes dont je parte deviennent complétement perdue, soudain toute leur histoire est disparue, mais c’est seulement quand on passe par ce type de situation qu’on regrette tout ce qu’on pourrait avoir fait pour éviter ce désastre. Imaginez que le français disparaissait… Comment vous vous sentiriez ? Comment vous parleriez avec vos enfants ? Voilà ce que je veux dire.
Actuellement, l’ONU a déjà des opérations en marche pour combattre la disparition des langues dans tout le monde, le plan consiste à encourager les populations à utiliser les langues traditionnelles du pays de manière à les restaurées et augmenter leur vie. Avec l’aide de la Fondation, le programme de sauvetage des langues au Gabon serait réalisable, le plan serait pareil à celui de l’ONU mais plus efficace et engloberait plus de personnes.
L’objectif de mon discours, aujourd’hui était de attirer l’attention pour ce problème, un linguiste m’a dit un jour « Une langue qui disparait, c’est comme une bombe qui tombe sur le Louvre » et c’est vraiment ça ! J’espère que vous preniez en considération mon projet puisque je vous dis : Agissons maintenant avant que ça soit trop tard !
Je vous remercie de votre attention, et merci pour être venu cette soirée.