L'histoire de l'occupation et de la libération au cours du dernier conflit mondial qui marqua si profondément la région du Normandie est bien difficile à évoquer.
Préface
L'histoire de l'occupation et de la libération au cours du dernier conflit mondial qui marqua si profondément la région du Normandie est bien difficile à évoquer. Nous en prenons le risque dans le seul souci de présenter les faits avec la plus grande objectivité.
PREMIER CHAPITRE
Le 12 mai, c'est le jour ou les premiers éléments allemands atteignent de leur côté les bords de fleuve. A l'aube, toute la ligne est survolée et pilonnée par les Allemands. Les régiments normands éprouvent de lourdes pertes qui les obligent à un certain décrochage. Mais, devant la victoire allemande, les bataillions normands se désagrégèrent.
Au soir du 15 mai, la route était ouverte vers l'ouest pour les troupes ennemies. Les communiqués sont confus. Le 21 mai, au soir, on annonçait la présence d'éléments ennemis avancés jusqu'à Amiens.
Jusqu'au 4 juin on notait la succession de combats favorables d'échecs lors d'une contre attaque allemande.
Le 4 juin, on parlait de combat sur la Basse Somme, le 6 la Somme et l'Aisne étaient une zone de bataille. Le 7 juin, on disait que l'ennemi s'était avancé jusqu'à la Bresle.
Devant cette situation, Paul Reynaud laisse Maréchal Pétain la présidence du conseil celui-ci nomme le Général Weygand au poste de commandant militaire.
Le général Weygand ordonne que les divisions rescapées de Dunkerque soient regroupées au Sud de la Sein entre Thury-Harcourt, Lisieux, Bernay et Evreux.
Au sud de Rouen l'artillerie allemande attaque et se dirige vers Pont-de-l'Arche. Le 9 juin les raffineries <<Shell>> dans le porte de Rouen sont en flammes, ainsi, qu'un train de marchandises et un bateau. L'arrivée des troupes allemandes est précédée d'attaques de la Luftwaffe. Ce même jour, à 9 heures 15, des motos ennemies arrivent dans Rouen. Des combats en lieu au centre ville entre un char français et des chars allemands.
Les Allemands passent la seine avec 200 chars à Vézillon, obligeant les troupes alliées à un repli au sud de l'Eure, ceci avec une certaine confusion. Rommel, pendant ce temps à Saint-Valéry-en-Caux, faisait 46,000 prisonniers dont 12 généraux.
Apres de violents combats, le 11 juin, l'Eure est franchie à Cailly. Les blindés s'engagent sur le pont de vigor qui est intact, pendant que les parachutistes lâchés entre Evreux et Louviers désorganisent les arrières. Il n'y aura alors plus que quelques combats sporadiques jusqu'au 13 juin à Pont-de-l'Arche sur la Seine.
Dés le 9 juin 1940 0 Rouen pour maintenir l'ordre et garanti la sécurité de leurs troupes, les Allemands font prisonnières des civils, des passants sont pris et des otages sont même surpris chez eux ; par contre les Allemands ont arrêtés tous les noirs et les ont conduits sur les hauteurs de Rouen où ils seront massacrés à la mitrailleuse.
La Normandie va servir de base à l'activité militaire allemande du fait de sa position géographique privilégié, pour lutter contre l'Angleterre, mais cette occupation allemande se traduit-il aussi par l'utilisation de l'économie du pays et de la Normandie ?
Hitler veut anesthésier la population Français pour l'empêcher de réagir à la défait et à l'occupation, d'où l'intérêt du maintenir d'un gouvernement français d'apparence libre, par contre la penser de réaliser une autre inspiration est la volonté d'exploiter au maximum les ressources français. Tel est mot d'ordonner par le chef des ouvriers allemands, Von Brauchitsch " utiliser les ressources du pays pour les besoins de Wehrmacht et de l'économie de guerre allemande ".1
Les 1er septembre 1939, l'armée allemande pénètre en Pologne, le 3 septembre la Grande Bretagne et la France déclarent la guerre à l'Allemagne. Quelles sont les stratégies de cette guerre ? Comment Hitler va réagir ?
Au début de cette longue guerre, la France et l'Angleterre ont de ressources immenses et dont l'effort d'armement en retard sur celui de l'Allemagne atteindra la plénitude de son efficacité seulement dans le milieu 1940. L'Allemagne au contraire s'usera à l'occasion d'un conflit prolongé car son économie n'est pas en mesure de fournir un effort durable.
Les français ont pris des stratégies défensive : Si l'ennemi attaque, il se heurtera à la ligne Maginot, sur toute la longueur de la frontière commune à la France el à l'Allemagne aux forces prévues pour se porter au-devant de lui en Belgique (Plan Dyle),voie même en Hollande (plan Brede) le Journal Catholique résume jusqu'à la caricature cette stratégie le 21 octobre 1939 : " il ne reste aux Boches que deux alternative : ou bien attaquer et se suicider, ou bien attendre et mourir "2
Les Alliées sont vigilants dans leurs stratégies car les ouvrière-pensée politiques et l'idéologiques de la 1er Guerre Mondiale ne sont pas non plus sans penser sur les plans de la " Drôle guerre "3
Mais, est ce que cette guerre drôle a été bien organiser de la part d'Hitler ?
Dés juin 1940, après Dunkerque et avant la défaite de la France, Churchill pense qu'il faudra reprendre pied sur le continent pour abattre l'Allemagne. Il fait les premiers pas de la longue marche qui conduire à nouveau de l'autre côté de la Manche.
Le 22 juin, Hitler a déclaré " Angleterre chasée à jamais du continent ". La nuit suivante, un commando Britannique de 120 hommes effectue un raid sur les dunes près de Boulogne.
En fait, Hitler vainqueur a déjà commis deux fautes graves qui portent les germes à long terme de sa défaite. L'une est circonstancielle et récente, l'autre est profonde et déjà ancienne.
Le 20 mai 1940, les blindés allemandes ont atteint Abbeville, coupant du reste de la France les forces belges, anglaises et françaises, ont engagées en Belgique et vouées dés lors à la destruction.
Le 25 mai, au lieu de laisser se développer sur Lille, Arras, Calais et Dunkerque cette action d'enveloppement et d'extermination. Hitler ordonne l'arrêt du mouvement du groupe d'armées Von Rundstedt et prescrit de porter l'effort sur Paris et la destruction de l'armée français.
La cause de cet ordre fut-elle le souci de laisser les blindés allemands récupérer après la longue marche des Ardennes à la Manche, ou le désir de ménager l'Angleterre pour la convaincre de la traiter ?
Il en a été discuté. Quoi qu'il en soit, cet ordre permet l'évacuation de Dunkerque.
Le 2ém erreur d'Hitler est d'avoir édifié rapidement, il est vrai des forces armées pour une guerre courte et terrestre. Le couple Chars avions d'appui stuka lui a donné des victoires rapides en Pologne et en France. Rien n'est en fait prévu pour envahir l'Angleterre alors que le moment en est favorable.
Après ces détails et autour cette guerre drôle il faut savoir pourquoi les dirigeant français en viennent- ils à la décision contre Hitler. Après le reculs devant Hitler de 1939(rétablissement du service militaire) 1936 (remilitarisation de la Rhénanie) 1938 (Anschluss et Munich) et après les accords Bonnet-Ribbeintrop de décembre 1938 ? L'expérience même tirée de ces reculs successifs conduit enfin la plupart des dirigeant français à la conclusion qu'il n'ont pas le choix.
Ils comprennent bien que Hitler lorsqu'il prétend vouloir simplement régler la question de Dantzig et du corridor Polonais comme il a réglé celles de l'Autriche et de la Tchécoslovaquie à pour ambition réelle décrasser la Pologne, d'étendre à l'Est son " Espace vital " et de dominer ainsi l'ensemble de l'Europe continentale. Son refus de s'en tenir à une négociation pour régler le contentieux germano-polonais ne laisse aucun doute sur la nature de ses visées. Il est seul responsable du conflit qui commence, même si, formellement, c'est la France qui, avec l'Angleterre, lui déclare la guerre le 3 ...
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Ils comprennent bien que Hitler lorsqu'il prétend vouloir simplement régler la question de Dantzig et du corridor Polonais comme il a réglé celles de l'Autriche et de la Tchécoslovaquie à pour ambition réelle décrasser la Pologne, d'étendre à l'Est son " Espace vital " et de dominer ainsi l'ensemble de l'Europe continentale. Son refus de s'en tenir à une négociation pour régler le contentieux germano-polonais ne laisse aucun doute sur la nature de ses visées. Il est seul responsable du conflit qui commence, même si, formellement, c'est la France qui, avec l'Angleterre, lui déclare la guerre le 3 septembre. En réalité, la France en guerre ce jour là, non pour Dantzig ou même pour la Pologne mais parce que son propre est et sa place dans le monde sont en jeu.
Malgré les déceptions, les contretemps, les coup reçus et parfois des découragements paragers, la Résistance et prête au seuil de l'année 1944 dont personne ne doute qu'elle sera celle de la libération. L'opinion participée à cette attente et à cette certitude, partagée toutefois entre l'espoir que cesse enfin le cauchemar de l'occupation et l'angoisse des dangers inhérente au retour de la guerre sur le sol de France.
Quatre longues années de cauchemar, faites de bruits de bottes résonnant sur les pavés des rues. Depuis 1942 le Reich ont bénéficié des ressources économiques et ils ont utilisé les mains-d'œuvre pour la production industrielle, pour satisfaire la demande de l'économie allemande et pour l'entretien de l'armée de l'occupation.
Après ces quatre longues années comment les français ont réagi pour la 1ère explosion du débarquement ?
Les soldats de la liberté viendront d'abord du ciel. Aux premières heures du 6 juin des troupes aéroportées ont déjà pris pied sur le sol normand : des Britanniques à l'est, des Américaines a l'ouest.
A partir du mars 1944 le français ont senti qu'il va passer quelque chose, les résistants multiplient leurs interventions, le 25 février 1943, l'ordre de De gaulle est de co-ordonner dans les 2 zones l'action militaires clandestines et d'établir un comité central des affaires civiles dont les premières tâches seront la collecte de renseignement et l'action.
En septembre 1943, ils ont crée un réseau d'action pour la préparation du moment de débarquement. Pierre Lava à préparé un texte qu'il diffuse dés l'annonce du débarquement ; "Les armées anglo-saxonnes s'efforcent d'aborder notre territoire. Elles font la tentative du débarquement si souvent annoncée. Nous ne sommes pas dans la guerre. Vous ne devez pas prendre part au combat. Ceux qui vous demandent de cesser. Le travaille ou vous incitent à la révolte sont désormais de notre patrie. Vous refuserez à aggraver la guerre étrangère sur notre sol par l'horreur de la guerre civile "4
Mais dans ce débarquement, Quelles sont les stratégies des Alliées, et de l'Allemagne ? Quels sont les facteurs originaux qui en aidaient les Alliées à la victoire ?
En 1943, les Américaines et les Britanniques tombent d'accord pour préparer un projet de débarquement qui serait exécuté en 1944. A la conférence de Casablanca5de janvier, les Américaines n'ont pourtant pas convaincu leurs alliées. Quatre mois plus tard ils se résignent à mettre en œuvre le plan d'attaque contre l'Italie, à condition que des troupes soient concentrées en Grande-Bretagne pour un prochain débarquement en France est prévu pour mai 1944 peu après le général Eisenhower reçoit le commandement de l'opération, baptisée 'Overlord'6. Aux côtés du chef suprême, des généraux britanniques, notamment le Maréchal Montgomery tout auréolé de ses victoires en Afrique, et Américaines. L'état-major prend une ampleur croissante, puisqu'en juillet 1944, il comptera 4914 personnes, qu'au 1er janvier 1945 il réunira 16000 membres dont 2700 officier ; et à la fin de la guerre, 30,000 militaires et civils, dont 996 correspondants de presse7
Avant de donner l'ordre d'attaque, les questions à résoudre sont à la fois nombreuses et d'une gravité exceptionnelle. En première lieu, où aura lieu le débarquement ? La géographie dicte le choix. Des troupes, rassemblées sur le sol britannique devraient traverser la Manche là ou elle est le plus étroite, donc dans le Pas de Calais. Les navires franchiraient des distances relativement courtes. Les avions utiliseraient à plein leur rayon d'action. Le plages offriraient l'espace nécessaire au déploiement des unités qui auraient la charge de constituer la tête de pont un dernier avantage tient une place considérable dans la pensée des planificateurs : il sera de foncer vers le cœur de l'Allemagne, l'autant plus que le nord de la France correspond à une base de départ idéale vers la Ruhr, puis vers les autres nerveux du Reich. Voilà des arguments irréfutables. Mais, s'il persuadent les Alliées, ils n'échappent pas aux Allemands qui, de leur côté, n'ont pas manqué de renforce la défense des côtés françaises de Boulogne à Calais. Du coup un débarquement alliée dans cette région rencontrerait une résistance longuement préparé, consolidée peut-être insurmontable. Le spectre de Dieppe continue de hanter les jours et les nuits de l'état-major allié.
De là, le choix de la Normandie, plus précisément de la côte entre Caen et la presqu'île du Cotentins. Ce choix comporte des risques, l'espace géographique est trop réduit pour permettre le déploiement d'un port dans lequel les alliés puissent acheminer les troupes de renfort et le matériel indispensable. La prise de Cherbourg serait dans ces conditions urgente. Si limité que soit la zone du débarquement, elle réclame plus de divisions que les Alliés ne pourraient en transporter, au moins dans le premier temps. Bref, il faut de l'imagination, beaucoup d'imagination pour surmonter les obstacles. Au lieu de compter sur un port naturel, Churchill saggere de créer des ports artificiels, les Mulberries, qui permettront de consolider la présence des Alliés au début de l'opération. Eisenhower et Montgomery obtiennent que le nombre des divisions soit augmenté pour pallier le danger d'un saupoudrage8.
En face, le Allemands, ce qui frappe l'observateur ce sont les errements de la co-ordination et les incertitude des plans de défense. Personne ne doute, du côté des nazis, que l'adversaire tentera un débarquement aura lieu au printemps ou dans l'été de 1944.
Comment y faire face ?
Au 1er mars 1944 la Wehrmacht compte sur le front de l'ouest aux environs de 1600,000 hommes, soit 10 divisions blindées, 1 division de panzer grenadier, 48 divisions d'infanterie. Le chef suprême de la Wehrmacht pour " l'ouest ", c'est le Maréchal Von Rundstedt9
Enfin, parce que les Reich ont beaucoup des complexités, Hitler ne renonce pas à tenir un rôle de premiers plans dans les décisions stratégiques10. Ce qui revient à dire que les chefs sur le terrain doivent obtenir l'approbation du Führer ou exécuter ses "géniales " intuitions que fait connaître son état-major au de la Wehrmacht.
Qu'on ne croie surtout pas que la probabilité d'un débarquement fasse peur à Hitler ! Il exprime la conviction qu'à la différence de l'invasion de l'Afrique du Nord ou de l'invasion de l'Italie, les Allemands ne doivent redouter aucune trahison puisqu'ils occupent eux-mêmes le territoire français, qu'ils sont capables de la défendre par eux-mêmes et tout de suite.
Les Alliés commettaient les mêmes erreurs qu'à Dieppe, ils ont déclaré : " une fois cette attaque repoussée l'affaire sera dans le sac "11 Ce que signifie, selon lui que l'assaut allié repoussé, les Allemandes retireront 30 à 35 divisions de l'ouest pour les jeter dans la bataille contre l'Union Soviétique. L'optimisme du Führer repose sur deux observations. La première vient de la construction du mur de l'Atlantique.12 Le mur forme un ensemble de 12,000 ouvrages bétonnés, avec 4,000 bouches à feu réparties le long des côtes de la Frise à la frontière franco-espagnole.13Les travaux des fortifications ne sont pas terminés et l'auraient-ils été, ils n'auraient pu assurer la fermeture complète de côtes belges et françaises.
D'autant que, pour renforcer encore ses défenses, Rommel a fait disposer sur les plages françaises des pieux géants " les asperges de Rommel ", des blocs de ciment des mines, des obstacles de toutes sortes pour retarder sinon empêcher, la progression de l'adversaire. La deuxième observation de Hitler porte sur la fabrication des armes nouvelles
Les chefs militaires ne partagent pas la même opinion sur la stratégie défensive, qu'il convient d'adopter. En gros, faut-il riposter aussi vivement que possible à n assaut allié et combattre, pied -à- pied sur les plages du débarquement ? Faut-il au contraire, laisser les ennemis avancer sur les sols français, faut de pouvoir le repousser, et engager alors seulement le combat qui devrait les rejeter à la mer ?
Ces deux stratégies impliquent des dispositions différentes dans le système de défense, un regroupement ou une dissémination des unités, en fait un choix qui ne manquera pas de compter des conséquences sur la suite des événements. Rommel défend la première des deux conceptions. Il sait qu'il peut compter sur l'appui du Führer et de l'état-major général de la Wehrmacht. Pour lui, les communications sont déjà désorganisées et le seront bien plus après un débarquement allié. Il sera impossible, dans ces conclusions, de mettre sur pied une riposte retardée. Elle doit être déclenchée tout de suit ou bien ne le sera jamais. Mais Rommel souhaite concentrer ses réserves sur une zone d'environ 6 kilomètres m pour qu'elles ne soient pas décimées par le feu de l'adversaire et les faire intervenir au plus tôt.
Greyr Von Schweppenburg et, plus mollement Von Rundstedt Militent en faveur de la deuxième conception. Il vaut mieux, pensent ces deux chefs, mettre en avant des divisions d'infanterie fixes, et faire fond, dans toute la mesure du possible, sur des unités mobile notamment des divisions blindées qui soutiendrait l'aviation, pour déclencher la contre-offensive. Un compromis réglé le différend. A Rommel sont affectées trois divisions blindées qu'il positionne dans l'estuaire de l'Escant, dans celui de la somme et dans celui de la seine. Les autres unités blindées attendent, en réserve, aux bordes de Paris. Tout compte fait, les Allemands ne souhaitent pas déposer tous leurs œufs dans le même panier. Ils hésitent à trancher entre les stratégies que leurs stratégies ont imaginées.
Il faut ajouter que le lieu probable du débarquement complique le choix. Quatre mille kilomètres de côtes à défendre, c'est beaucoup. Qui prouve, par exemple, que les Alliés ne se setteront pas sur l'Espagne ou le Portugal pour tenter ensuite de filer vers le sud de la France ?
Est-on sûr qu'ils ne déclencheront pas une offensive sur les côtes méditerranéennes de la France ?
N'iront-ils pas chercher une victoire décisive en Scandinavie ?
C'est là que la réussite de Alliés revêt le caractère le plus spectaculaire. Ils parviennent à faire croire qu'ils vont attaquer sur les côtes du Pas-de-Calais, alors qu'ils ont mis au point le débarquement au pied de la presqu'île-de-Contentin. La surprise devient un élément majeur du succès. L'opération porte un nom : Fortitude. Les Bombardements anglo-américaines sont jusqu'au 4 juin, deux fois plus nombreux au nord qu'au sud de la seine.
Les agents de renseignement allemands, retournés par les services britanniques, adressent des rapports erronés et font croire que des effectifs beaucoup plus nombreux sont préparés pour la traversée de la Manche, qu'une partie d'entre eux doivent aller vers le nord de la France, qu'une autre partie partira pour la Normandie. Jusqu'à la fin de juin, les Allemands resteront convaincus que le débarquement en Normandie prélude à un débarquement plus au nord, autrement plus puisant. Là de l'opération surprend elle aussi. Les Allemands attendent le débarquement pour le 18 mai, puis pour le mois d'août. Rommel part en permission le 4 juin. Malchance des Allemands ? Non. La date du 6 juin est fixée au tout dernier moment en fonction de la météorologie14. Les Alliés disposent également dans ce domaine d'une réelle avance technologie sur leurs adversaires. Ils reçoivent de prévisions relativement fiables qui permettent à Eisenhower de prendre des décisions avec un minimum des risques. Les Allemands sont moins bien informés. Décidément, leur machine de guerre d'etraque en ce printemps de 1944.
DEUXIEME CHAPITRE
La libération, c'est avant tout la fin de l'occupation, l'explosion de l'ennemi hors du territoire national, la liberté retrouvée. Dans le même temps, les résistants aspirent, avec force, à changer la société. Pour les uns, la libération appelle la révolution ; pour les autres des réformes profondes. Pas question de retomber dans les errements de la Troisième République ni dans les compromissions d'hier. Une société plus juste est désormais à portée demain cette espérance, Michel Debré la formule en ces termes : " soutenue par l'espérance d'un peuple, la Résistance rêvait d'un gouvernement épuré par l'épreuve, de dirigeants animés par un élan vers le bien public, d'une France puissante "15 Le contenu du changement reste dans le vague.
La Trilogie Travaille- Famille- Patrie Passe à la trappe, encore que chacune des trois notions demeure présente et bien présenter dans tous les esprits. Liberté- Egalité- Fraternité, voilà l'ancienne et nouvelle devise qui triomphe. La liberté revêt des formes diverses. Elle s'applique particulièrement au domaine de la presse. L'égalité touche la condition de la femme. Pour la Fraternité ou, si l'on préfère, la solidarité, c'est la sécurité sociale qui offre l'illustration la plus nette. Des réformes, oui. Des bouleversements, non. La société française de 1945 ressemble beaucoup plus à celle de l'entre-deux-guerres qu'à celle des années soixante. Il faudra donc une quinzaine d'années de plus pour que la France entre de plan pied dans la modernité.
La naissance d'une presse libre !
La libération de Paris et des autres grandes ville, celle des régions, provoquent la naissance, ou la renaissance, d'une presse libre et foisonnante. Rien de surprenant, serait ou tenté de remarquer la Résistance a beaucoup publié. Les journaux Clandestin, les tracts font partie de la guerre que les résistants mènent contre l'occupant.
En janvier 1945, Pierre-Henri Teitgen, ministre de l'information, déclare à la radio ; " Le gouvernement a dû en particulier prescrire aux journaux quotidiens et hebdomadaires de Paris et de Province de réduire provisoirement de 50% leur consommation de papier, soit par réduction de leur titrage, soit par réduction de leur format. " Les livraisons de papiers ne suffisent pas à satisfaire la demande, d'autant moins que les transports terrestres et maritimes font défaut cet ordre de diminuer les papiers dans les Journaux posait une question compliqués ; Est que les Français qui ont lutté de tous leurs moyens pour la libération de la France dans ses organisations de résistance, dans l'Empire à la Londres, en Amérique dans les forces françaises libres ou dans les organisations refuser à quelques- un d'entre eux le droit de fonder leur journal ?
La réponse autour ces questions ont répondu par le Ministre de l'Information " Notre désir commun est de rétablir l'esprit sublime de la démocratie, aussi bien les journaux ne dans la clandestinité revieraient eux-mêmes les principes qu'ils ont défendus pendant quatre années avec tant d'héroïsme, s'ils prétendaient aujourd'hui au monopole de la presse ".
Au cours de l'automne de 1944, les dispositions sont amendées, précisées. Exécution passe sous la responsabilité du ministre de l'information. Le prix de rente des journaux, par exemple, est fixé par le ministère, puis à partie du 30 juin 1945 dépend de la réglementation générale des prix. Il ne devient libre qu'en 1950. En septembre 1945, presse, donne son avis sur les demandes de création une dernière critique vaut d'être adressée à la presse de la libération. Les communistes obtiennent la plus belle part. Philippe Buton à calculé la part des publications communistes dans les publications françaises illégales, entre juin 1940 et août 1944. Au totale, 52%.
Après la libération, il n'est plus question de publications illégales, bien sûr. La part de communistes est assimilés atteint 26, 8% ; celle de la Résistance et des comités de libération, dont beaucoup sont influencés, pour utiliser un 'understatement', par les communistes, 10.6%.
Dans ses Mémoires, le générale de Gaulle rappelle que " créer une grande presse, ç'avait été la rêve des clandestins. Ils la voulaient honnête et sincère, affranchie des puissances d'argent, d'autant plus que l'indignation provoquée par les feuilles de l'occupation était venue s'ajouter au mauvais souvenir laisse par les journaux d'avant guerre quant à l'indépendance et la véracité "16La presse de la libération à peut être évité les défauts de la presse d'avant guerre. Elle a souffert d'autres maux, au moins aussi graves, dont elle ne s'est jamais vraiment remise.
La femme l'égale de l'homme :
Le 21 avril 1944, le comité français de libération nationale promulgue une ordonnance qui définit le fonctionnement des institutions une fois que les occupants auront été chasées du territoire nationale.
Ce qui nous étonne, c'est que les Françaises aient dû attendre la fin de la Seconde Guerre Mondiale pour obtenir l'un des droits politiques fondamentaux, c'est le droit de la femme de vote.
Olympe de Gouges a rédigé la Déclaration des droits de la femme et de citoyenne et proclamé que " Les femmes doivent avoir le droit à la tribune puisq'elles ont droit à l'échafaud ". Elles ont alors manifesté, participé au cérémonie publiques, discuté dans les clubs révolutionnaires. En vain ! La convention décide de fermer les clubs féminins.
Le féminisme renaît de ses cendres sous la Monarchie de Juillet et, surtout, sous la Deuxième République. Sans résultats. Sinon que les Françaises peuvent, à partir de 1870, passer le baccalauréat et poursuivre ses études médicales, puis à dater de 188, devenir avocates et s'inscrire à l'école des Beaux Arts. Des associations, fondent de journaux, reçoivent le soutien de quelques hommes politiques.
Les lendemains de la Grande Guerre ouvrent une période plus favorable. Les femmes n'ont-elle pas, à l'arrière remplacé leur mari, leur père et leur frère pendant le conflit ? Du coup, les propositions succèdent aux propositions. Le 20 mai 1919, le député Jean Bon demande que soient instaurés les droits de vote des femmes, leur droit à l'éligibilité dans les conseils municipaux et généraux avec la majorité électorale fixée à 30 ans.
Au détour d'une déclaration qu'il a publiée en 1942, la générale de Gaulle prend parti " En même temps que le Français seront libérés de l'oppression ennemi, écrit-il, toutes leurs libertés intérieures devront leur être rendues. Une fois l'ennemi chassé du territoire, tous les hommes et toutes les femmes de chez nous éliront l'Assemblée rational qui décidera souverainement des destinées du pays. "17 Sans tambours ni trompettes, le chef de la France libre vient de bousculer l'un des tabous les plus vigoureux de la Troisième République. Mais il faut reconnaître qu'il ne manque pas de précurseurs et que dans l'entourage de Pétain, on ne pense pas autrement. Reste à franchir le pas. L'Assemblée consultative qui siège à Alger, le débat sur l'après-guerre commence en décembre 1943. Il y est question d'accorder le droit de vote aux femmes.
A la libération, l'épouse continue, suivant l'article 213, de devoir " obéissance au mari " et le mari lui doit " protection ". Les époux se doivent fidélité, assistance réciproque et cohabitation.
L'ordonnance du 12 avril 1945 modifié la loi du 12 avril 1941 et rend moins difficile le divorce. Pour préserver les structures familiales, Vichy a adopté des mesures. La loi du 27 juillet 1942 rassemble à un code de l'enfance ; celle du 15 avril 1943 prend soin de l'enfance abandonnée ou moralement menacée. Le divorce doit être tenu pour une démarche très exceptionnelle. La libération de la France nourrit une philosophie formidable, c'est donc qu'il y a dans la vie une chose qu'il faut le préserver, c'est le tissu sociale " La Famille ".
Le 11 avril 1946 seulement, l'Assemblée nationale leur donne l'accès à toutes fonctions judiciaires. Elles bénéficient d'une protection légale pour leur éviter les travaux dangereux malsains, pénibles extérieurs des magasins et boutiques. Elles peuvent après un accouchement, prendre 12 semaines de repose ; à la libération, le délai et porté à 14 semaines. Les salaires féminins sont égaux à ceux des hommes d'après l'arrête du 30 juillet 1946.
Les choix économiques :
Au début de l'été de 1945, les FRANÇAIS ne peuvent manquer de faire une constatation. Ils vivent plus mal qu'un an auparavant, lorsqu'ils attendaient le débarquement des troupes alliées, subissaient les bombardements et souffraient des effets de quatre années d'occupation. La France est en ruine. Le ravitaillement reste le souci prioritaire.
La liberté de consommation était instaurée, chaque français achèterait une demi kilo par jour. Le rationnement fixe la consommation individuelle à 300 grammes. La récolte de blé pour 1944 ne dépasse pas 64,5 millions de quintaux, alors qu'avant la guerre elle atteignait 80 millions. Daté du 14 mars 1945, un rapport de gendarmerie mentionne le mécontentement et les désillusions de la population " Les préoccupations matérielles qui assaillent la grande majorité des français influent sur leur état d'esprit et les poussent à la critique. Le ravitaillement qui continue à être insuffisant a fait disparaître les espoirs nés des promesses lancées par les propagandes anglaise et américaine. Les populations pensaient que la libération et l'aide attendue de nos Alliés amèneraient une amélioration plus rapide de leur sort et, constatant qu'aucun progrès n'a encore été réalisé dans ce domaine, elles accusent les pouvoirs publics et attaquent les gouvernements alliés.
Pour atteindre cet objectif, il faut réparer, produire, transformer. Ce n'est pas simple. Des choix doivent être décidés. Des voies qui sont empruntées pour mettre sur les rails la reconstruction du pays, dépendront les décennies à avenir. Faut-il laisser filer les prix et les salaires ? L'inflation est-elle préférable à la rigueur monétaire ? Faut-il diriger l'activité économique en mettant sur pied une planification ou bien s'en remettre aux lois sacro-saintes du marché ? Voilà autant de questions, capitales, que les responsables sont contraints de trancher. Ils le savent, bien avant que le territoire ne finisse d'être libéré. Des la formation du comité français de libération nationale, Jean Monnet, le commissaire à l'Armement et à la Reconstruction, a réuni autour de lui une équipe qui réfléchit sur ce que sera l'action du gouvernement après la fin de la guerre.
Le 6 avril 1945, le monde politique subit une forte secousse. Pierre Mendés France, le ministre de l'Economie nationale, annonce sa démission. Dans la lettre qu'il a adressée au générale de Gaulle, il évoque l'indispensable " (...) concordance de la politique financière et de la politique économique ". Pour parvenir au " redressement du pays ". Or, elle n'existe pas. " Les positions qui viennent d'être adoptées par le gouvernement, conformément aux propositions de M. le ministre des Finances, montrent que cet espoir n'était pas fondé. La persistance d'une divergence fondamentale sur les moyens de ranimer la production et d'éviter l'inflation ne pourrait qu'entraver l'action gouvernementale nuire au pays. " En un mot, Mendés France et son collègue des Finances, René Pleven, ont un désaccord si profond que l'un des deux doit quitter le gouvernement. Puisque de Gaulle préfère la politique de Pleven, Mendés France s'en va.
Dans sa conférence de presse du 6 avril, Pierre Mendés France explique sa décision. Désaccord avec Pleven, absence " des pouvoirs de commandement qui lui auraient été nécessaire pour diriger la politique économique ", et le ministre démissionnaire indique le sens profond de son geste : " Son idée dominante, dit-il, avait été de prévoir l'inflation en arrêtant la course des prix et des salaires. Il voulait profiter de la stagnation économique, pour prendre des mesures d'assainissement, notamment dans le domaine monétaire. Il préconisait une réduction de la circulation, au moyen de l'échange des billets, avec blocage et retenue,et un impôt sur le capital. Il avait accepté la remise en ordre des salaires et des prix, mais à condition qu'elle fût accompagnée des mesures de ce genre. Cette condition n'ayant pas été remplie, il avait cru devoir se retirer "18
Armand Colin, La France dans la 2e guerre mondiale 1939-1945 ; P 57. Yves Durand.
2 Cité par Luirard ; OP.Cit, P. 247.
3 P.9, " Le drôle de guerre " La France dans la 2nd guerre mondiale.
4 Cité par Kafferman. OP.cit,pp.442-443
5 P 41 La Libération de la France
6 P 41 La Libération de la France
7 Ces chiffres proviennent de Henri Michel, la seconde guerre mondiale, Paris presses universitaires de France, 2 vol, 1968-1969 ;P238
8 La Libération de la France ; P.42
9 La Libération de la France ; P.43
0 La Libération de la France ; P.43
1 Cité par Eberh et Jackel, la France dans l'Europe de Hitler, Paris, Fayard, 1968 ; P.22
2 La Libération de la France ; P.44
3 C.F Rémy Desquennes dans comité d'histoire de la deuxième guerre mondiale, la libération de la France Paris ; Editions du CNRS. 1976. P261.
4 La libération de la France P. 46
5 Michel Debré, Trois, République pour une France, Paris, Albin Michel. 1984 t. 1, P. 415.
6 P 334 La libération de la France.
7 P 338 La libération de la France
8 L'année politique. De la libération de paris au 31 décembre 1945, op. cit.,pp. 193-194.