Meursault trouve son affaire "très simple" et donc il ne choisit pas un avocat, mais plutôt on lui désigne un d'office. L'avocat, un homme 'petit et ronde', commence avec une question vraiment inopportune.
"Il m'a demandé si j'avais eu de la peine ce jour-là"
Naturellement, Meursault est très étonné parce que la question n'a rien à voir avec la mort de l'Arabe. Quand Meursault parle de sa mère il dit certaines choses que l'avocat souhaite qu'il ne dise pas dans le court.
"Tous les êtres sains avaient plus ou moins souhaité la mort de ceux qu'ils aimaient"
Peut-être tout le monde est d'accord avec Meursault mais on n'est pas aussi honnête que lui? Dans le roman 'Caligula' d'Albert Camus, Cherea dit aussi "je souhaite parfois la mort de ceux que j'aime". À mon avis, l'avocat n'est pas très compétant parce qu'il foie plus au caractère de Meursault qu'à son crime.
Le procureur est un caractère très influent dans le procès de Meursault. L'interrogatoire commence avec les questions du président et puis c'est le tour des témoins - les témoins qui ne connaissent Meursault du tout, comme Thomas Perez. L'avocat général demande à Thomas s'il avait vu pleurer Meursault. Il répond "non". Mais l'avocat de Meursault n'est pas content et il lui demande "sur un ton exagéré" si Thomas avait vu que Meursault ne pleurait pas. De nouveau, Perez dit "non". Alors, "tout est vrai et rien n'est vrai" dit l'avocat et il est absolument correct - le cas est une vraie farce. Quand Céleste doit faire le témoignage, il souhaite dire quelque chose pour aider Meursault, mais on lui demande d'être bref - on voit ici qu'il y a des règles différentes pour les témoins et le procureur. Ici, on voit le dénigrement de Céleste pour le fait qu’il est assez pauvre et sans instruction.
"C'est la première fois de ma vie que j'ai eu envie d'embrasser un homme"
Dans un court où Meursault a eu "l'envie stupide de pleurer" parce qu'il sait combien il est détesté par tous les gens-là, il est reconnaissant de la gentillesse de Céleste. Les témoins défilent les uns après les autres. Le jury apprend que Meursault n'a pas pleuré à l'enterrement de sa mère, qu'il n'avait pas voulu voir le corps de sa mère, qu'il avait fumé, dormi et - pire que tout- il avait pris du café au lait! Le court taise pendant que le procureur savoure sa victoire. L'avocat général est étonné par la "liaison irrégulière" que Meursault a commencé "le lendemain de la mort de maman", mais en réalité c'était le lendemain de l'enterrement - est-ce que cette erreur intentionnelle, visé à souligner la faillibilité humaine? Après le témoignage de Raymond, le procureur conclut que Meursault a tué "pour des raisons futiles" et pour "liquider une affaire de mouers inqualifiable". Cette exposition absurde est absolument dénué de tout fondement, et ici on voit que le procureur va au-delà des pouvoirs d'un avocat général. Mais il ne cesse ici.
"J'accuse cet homme d'avoir enterré une mère avec un cœur de criminel".
À ce moment, Meursault comprend que les choses ne vont pas bien pour lui.
Au début de la quatrième chapitre, le procureur présume qu'il a la droit de parler de 'l'âme criminelle' de Meursault.
" Surtout lorsque le vide du cœur tel qu'on le découvre chez cet homme devient un gouffre où la société peut succomber"
Comment peut-il dire ces choses absolument terribles? Ici, le procureur vraiment dépasse la mesure. En plus il dit que Meursault tuait 'moralement' sa mère et aussi il assimile son crime à celui du parricide que sera jugé le lendemain. Selon le procureur, Meursault est un 'monstre morale' qui n'a "rien à faire avec une société", dont il méconnaît les règles les plus essentielles et qui représente un danger pour la société. Je ne pense pas qu'il essaie d'être différent, et à un moment il dit "J'avais le désir d'affirmer que j'étais comme tout le monde, absolument comme tout le monde." Le conformisme, les règles de la société, la famille, les amis et Dieu donnent un sens à la vie, mais Meursault ne conforme pas et à cause de cela le procureur pense que Meursault est un danger à la société et un homme de "moralité douteuse". Cependant, à mon avis, le procureur est tout aussi dangereux que Meursault à cause de son abus de pouvoir abominable et sa peur de la non-conformiste qui dicte son jugement.
À la fin du procès, le procureur réclame la tête de Meursault.
" La tête tranchée sur une place publique au nom de peuple français"
Cette phrase exprime toute la répugnance de Camus envers la condamnation à mort, qui était interdit en France en septembre 1981. Cette sentence et très surprenant - particulièrement parce qu'à ce temps la mort d'un arabe n'était pas très grave. On peut dire que Meursault n'est pas condamner à la mort pour le fait qu'il a tue un homme, mais, comme Camus a remarqué une fois, "il ne joue pas le jeu". Selon moi, la société accepte ce jugement parce que c’est plus facile – elle ne doit pas questionner leurs croyances ou douter l’existence de Dieu.
Partout dans 'l'Étranger' la dépiction du système judiciaire est une qui donne une mauvaise impression des hommes pontifiants et hypocrites. Ils voient Meursault comme étranger à leurs univers, parce qu'il ignore les valeurs conventionnelles qui donnent un sens à leur propre vie.