Maintenant qu’on a jeté un coup d’œil sur l’histoire de la Guadeloupe, on peut se fixer sur les facteurs qui aidaient à mélanger tous les langues de tous les peuples qui visitaient ou habitaient en Guadeloupe. Au début, les Caraïbes, les Français et les esclaves ne furent pas sociables, mais les esclaves durent apprendre le français pour travailler efficacement. Au bout d’un moment, le manque de femmes résulta dans le métissage des races. Les hommes coloniaux prirent pour compagnes des femmes Caraïbes ou négresses, et quelquefois ils se marièrent. A cause des nombreuses incursions anglaises, les îles n'avaient guère d’institutions municipales jusqu’à 1837, et on peut penser qu’un manque d’organisation aurait pu faire stagner la langue. Mais le contraire se produisit ; presque 200 ans de désarroi relatif enrichirent et rafraîchirent le dialecte créole.
Quand les institutions municipales finalement s’établirent, elles furent les institutions françaises, qui utilisèrent la langue française comme langue officielle. A cause de la domnation des français sur le peuple créole, la langue moderne est une langue à base lexicale française. Mais tout le monde ne reconnaissait pas toujours le créole comme étant une vraie langue. Le mot ‘créole’ venait originellement des espagnols, qui donnaient le nom ‘criole’ à leurs enfants qui sont nés aux Indes. La traduction française désignait à l’origine une personne de race blanche née dans les colonies. Par la suite, le sens de ce mot a été élargi pour s’appliquer non plus seulement aux personnes blanches, mais à tout ce qui naît ou est fabriqué sur les colonies, y compris les personnes, les plantes, les animaux, et les objets. On peut parler des cochons créoles ou des bijoux créoles. Quand le mot s’est appliqué premièrement au dialecte des Antilles, il y avait des gens qui l’ont degradé. Ils parlaient d’une ‘sous-catégorie du français, un français simplifié,’ et du français corrompu et altéré. Un petit moment après, des gens pensaient que le créole avait été ‘un simple patois qui ne mène nulle part.’
Maintenant, cependant, avec une étude linguistique, on peut voir les rapports évidents entre les mots créoles et les mots français. Les exemples sont donnés dans la table.
Bien sur, il y a les mots qui n’ont pas d’origines françaises. C’est parce qu’il y avait beaucoup d’autres langues qui contribuaient à la formation du créole. Les Caraïbes ont des mots pour les sites géographiques en Guadeloupe. On les utilise beaucoup aujourd’hui, avec les autres mots Caraïbes, par exemple, ‘balawou’, ‘zandoli’ et ‘mannyòk’. Les esclaves qui ont été apportés en Guadeloupe n’ont pas oublié leurs propres langues, et il y a les mots comme ‘akra’, ‘mach’ et ‘soukougnan’ qui venaient des langues africaines, comme le bambara du Sénégal, le kikongo et le lingala, les deux langues qui sont parlés au Congo. Ces mots prédominent les sujets de la vie quotidienne, comme la flore et la faune, la musique, l’habitat, la vie spirituelle et l’anatomie.
Mais, aujourd’hui, que signifie le mot ‘créole’, au sens linguistique, en Guadeloupe? Tous les DOM ont les lois linguistiques, qui déclarent que tout le monde doit parler le français, et la Guadeloupe n’est pas une exception. Mais en Guadeloupe, il y a une grande proportion de gens de couleurs, 97% du population en fait, et tous parlent le créole guadeloupéen, ou pour les immigrants, le créole martiniquais ou haïtien, comme langue maternelle, et le français comme langue seconde. Les 3% de blancs parlent le français, et les descendants des premiers colons parlent aussi le créole.
En conclusion, le créole s’est formé dans le creuset qui était les Antilles tôt dans leur Histoire. Comme un pavot, il se nourrit d’émoi continuel, et maintenant, il est un épanouissement linguistique qui pousse bien dans la terre des Antilles, et qui continuera de fleurir longtemps à l’avenir.