Dans votre opinion, est-ce que l'intention majeure de Jack Lang tait-elle de dmocratiser la culture pour la rendre accessible tous ?

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Dans votre opinion, est-ce que l’intention majeure de Jack Lang était-elle de démocratiser la culture pour la rendre accessible à tous ? Référez-vous à des différentes notions de la démocratisation culturelle et utilisez des exemples concrets de la politique culturelle des 2 mandats langiens pour étayer votre argument.

La démocratisation de la culture a toujours été un des thèmes majeurs du ministère de la culture. En effet, pendant les nombreux débats sur la question « Faut-il un ministère de la culture ? », l’argument du ministre du jour est souvent fondé sur le besoin continuel de démocratiser la culture. Pourtant, depuis la création du ministère en 1959, on a vu un changement considérable de la definition de la démocratisation culturelle. Il est donc important d’évaluer la démocratisation sur des critères théoriques, mais aussi sur les politiques des autres ministres de la culture pour bien comprendre les actes du Jack Lang. Dans cet essai, une mesure sera considérée comme un acte de démocratisation si elle satisfait un des critères suivants, qui poursuivent l’analyse de Looseley.

Création : Une mesure qui stimule la création professionnelle et/ou amateur dans un secteur traditionnel ou non traditionnel.

Diffusion : Une mesure qui aide la diffusion de la culture à la plus vaste audience.

Formation : Une mesure pris pour assurer la disponibilité de l’enseignement des matières culturelles à chaque citoyen français.

Accessibilité : Une mesure qui aide à la suppression des barrières géographiques, financières et sociales a l’expression et l’appréciation culturelle.

Une politique de démocratisation d’un ministre doit inclure une gamme de mesures qui aborde tous ces critères pour être reconnue comme une vraie politique de démocratisation.

Le ministère de la culture duquel Jack Lang est devenu ministre en 1981 avait 22 ans. Pendant ces 22 ans, le ministère a connu deux périodes distinctes de la politique culturelle. La première, de 1959 à 1969, était sous la tutelle d’André Malraux. Pour lui, la démocratisation culturelle faisait une partie intégrale de la raison d’être du ministère, et il l’a affirmé 14 ans avant la création du ministère, lors un discours à l’Assemblée constituante en 1945, « Il me semble indispensable….que la culture cesse d’être l’apanage de gens qui ont la chance d’habiter Paris ». Pourtant, la definition malrucienne de la culture et la démocratisation culturelle était, par rapport à celle d’aujourd’hui, assez étroite. Pour Malraux, la culture ne constituait que des belles œuvres, et le rôle de l’état dans le champ de démocratisation était de supprimer les barrières géographiques à la haute culture, « de rendre accessible les œuvres capitales de l’humanité ». Malraux ne croyait pas que la démocratisation consistait du soutien aux pratiques amateurs, car il croyait que la création devait être laissé aux professionnels pour la reconnaissance du public. La haute culture, considérait-t-il, avait la capacité de toucher n’importe qui. La démocratisation n’était pas un grand succès pendant les années 60, en partie à cause d’un manque du fonds budgétaire, et l’échec de Malraux de se rendre compte qu’il n’existait pas un public homogène réceptif à la haute culture.

La deuxième période avant Lang a duré de 1969 à 1981, et elle était marquée  par un manque continuel du fonds budgétaire et un manque de continuité ministérielle. Cependant, quelques idées claires ont émergés, et la définition ministérielle de la culture et la démocratisation a développé. Les événements du mai 1968, la croissance de la culture des jeunes et l’augmentation de la culture de masse ont menés les differents ministres de la culture des années 70 à croire que la culture avait besoin d’une définition plus contemporaine. Donc, de nombreuses mesures ont étés prises pour reconnaître des activités et des secteurs qu’auparavant n’étaient pas considères comme culturelles.

La plupart de ces mesures ont étés prises sous Jacques Duhamel, ministre de la Culture de janvier 1971 à avril 1973.  Il a crée le fonds d’intervention culturelle (FIC) pour subvenir des projets innovateurs et expérimentales que le ministère n’aurait pas l’habitude de financer. La création du FIC est venue au même temps que le terme développement culturel, un terme large qui signifiait une politique qui facilite la créativité individuelle. Duhamel a insisté que le développement culturel doit cessé d’être perçu comme la diffusion, « une culture de consommation arrosée d’en haut »

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La nouvelle importance de créativité individuelle et l’égalité d’accès a provoqué le ministère à tenter d’augmenter la quantité du temps pour les enseignements artistiques à l’école. Malgré les efforts du ministère, le programme scolaire était très centralisé et permettait très peu de flexibilité. Cette mesure, comme des autres prises pendant les années 70, était d’un genre assez symbolique, en grande partie à cause du manque du fonds budgétaire (un moyen de 0,47% pendant les années 70). Pourtant, ce symbolisme était important dans le sens qu’il a signifié un rejet de la conception malrucienne de la démocratisation. Ce rejet s’est manifesté dans ...

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