La première partie de ce passage comme le titre donné l’indique est l’arrivé de Mersault au tribunal d’Alger où il sera jugé pour son meurtre. Nous pouvons constater que Mersault a passé une attente rapide avant d’entrer dans le tribunal « Je n’ai pas eu le temps… » « Au bout de très peu de temps… ». Mais surtout Mersault est soumis aux policiers, même s’il n’a pas le choix, ce qui détermine son caractère « On m’a emmené » « on est revenu me chercher », en effet ce qui est encore plus surprenant est qu’il ne fait aucune complainte quoi que se soit, car comme nous le découvrons, Mersault est soumis aux décisions de ses proches. Il y a plusieurs exemples qui pourraient être cités, comme celui où Mersault dit à Marie (ça fiancée) que sa lui est égale de se marier avec elle. Un autre bon exemple est celui où Mersault accepte encore une fois mais sans le vouloir la proposition d’être ami avec Raymond.
Toujours dans la partie « l’arrivé au tribunal », nous constatons qu’il y a une sorte de parallélisme entre le tribunal et le jour de l’enterrement de la mère de Mersault. En effet nous retrouvons quelques ressemblances comme par exemple la chaleur qui était présente lors de la marche vers l’église pendant l’enterrement et qui maintenant réapparaît dans le tribunal « Seulement la chaleur était beaucoup plus forte ». Une autre comparaison qui pourrait être faite est celle des personnes présentes dans la salle du tribunal « devant les mêmes visages » et des personnes présentes au moment de la veille de la mère de Mersault.
En ce qui concerne la deuxième partie intitulée « le témoignage du directeur de l’asile », nous pouvons tout de suite en déduire du titre donné à cette partie que le directeur de l’asile est ici interrogé par le président de la cour. Cet interrogatoire porte le lecteur à se souvenir des épisodes précédent qui le porte à réfléchir sur le commencement du livre. Cette partie est donc un résumé de ce qui est passé à Mersault pendant cet enterrement.
Ce qui est surprenant aussi, est que cette deuxième partie nous décrit fort clairement comment Mersault est « étranger » à la nature humaine. Ceci est démontré par de forts exemples sur son comportement à l’enterrement de sa mère. Tout d’abord le président a demandé au directeur de l’asile si la mère de Mersault se plaignait de lui ce qui déduit que Mersault avait une mauvaise relation avec sa mère ce qui est très étrange pour une mère avec un fils. « Il a dit que je n’avais pas voulu voir maman, je n’avais pas pleuré une seule fois et j’étais parti aussitôt après l’enterrement sans me recueillir sur sa tombe », cela nous montre que Mersault est « étranger » aux sentiments, en effet le président avait « l’air surpris » par les gestes montrés par Mersault pendant cet enterrement non seulement cela, il veut savoir si c’est bien de Mersault qu’ils sont en train de parler « et le président lui a demandé si c’était bien de moi qu’il avait parlé ». Ceci nous montre que le président représentant les classes sociales est surpris et considère impossible des gestes pareils et donc des gestes « étranger ».
La troisième partie nous démontre « les sentiments de Mersault ». Mersault commence à comprendre que tous ces gens qu’il a au tour de lui le détestent et lui en veulent à mort, c’est la première fois qu’il ressent quelque chose pareil et en résultat il dit « pour la première fois depuis bien des années, j’ai eu une envie stupide de pleurer… ». La réaction du président vers Mersault et les sentiments que Mersault a nous font comprendre que pour la première fois dans le récit les autres personnes de la société et lui-même le considèrent comme un « étranger ».
Dans cet extrait du roman nous pouvons constater que Mersault qui est culpabilisé de meurtre réussit à comprendre qu’il est un « étranger » à tout le monde et tout le monde dans la salle le considère après ce passage un vrai étranger aux sentiments de la race humaine. Ce passage est extrêmement important car Mersault est maintenant considéré comme un « étranger » par tout le monde dans le livre même si le lecteur considérer Mersault déjà un « étranger » avant ce passage.