Le besoin d’affiliation est aussi une pulsion inconsciente qui entraine le besoin d’avoir des relations étroites comme l’amitié. Les personnes atteintes d’un fort besoin d’affiliation choisissent de passer beaucoup de temps avec des amis ou avec d’autres personnes importantes. Ils ont par exemple besoin d’écrire des lettres ou de téléphoner à des amis proches ou aux membres de leur famille. Elles sont souvent sensibles aux réactions des autres. Elles préfèrent des métiers dans lesquels elles sont en étroite collaboration avec d’autres personnes comme par exemple enseignant dans les écoles élémentaires ou conseiller.
Le besoin de pouvoir quant à lui correspond à une pulsion inconsciente d’avoir un impact sur les autres. Les personnes atteintes d’un fort besoin de pouvoir s’affirment souvent elles-mêmes : en prenant une position de leader par exemple. Elles préfèrent les sports interpersonnels comme le football. Elles choisissent des professions dans lesquelles elles peuvent aider ou avoir un impact sur les autres, par exemple ministre ou gestionnaire. Le besoin de pouvoir est apparu comme un point important dans les travaux de David McClelland de la fin des années 1960 aux années 1990.
Schéma explicatif de la théorie de la motivation.
Les travaux de D.McClelland et ceux de ses collègues ont établi l’importance d’une personne « pattern » de ces motifs. Tout le monde à un certain niveau de chaque motif, mais la dominance relative varie. On remarque par exemple chez les entrepreneurs qui ont réussi un fort besoin de succès, un faible besoin d’affiliation et une besoin de pouvoir modéré. Les gestionnaires ont quant à eux un fort besoin de pouvoir, et un besoin d’affiliation et de succès modéré.
En plus d'étudier les motifs des individus, David McClelland a lancé une série d'études sur les tendances de motivation des sociétés. Il a établi un lien empirique entre les thèmes de la motivation dans les modes d'expression culturelle (par exemple, des hymnes, des mythes et des livres pour enfants) et des événements nationaux (par exemple, l'ascension et la chute de l'économie, les mouvements sociaux et les guerres).
Le concept des motivations changeantes de David MCClelland était simple. Si vous savez comment les gens avec une certaine motivation pensent et agissent, vous pouvez changer leurs motivations en modifiant la façon dont ils pensent et agissent. Après des années d’expérience dans le monde, plusieurs observations peuvent être faites : les gens peuvent changer la forme du profil de leurs motivations ; les gens changeront seulement s’ils veulent changer ; le changement ne peut pas avoir lieu sans un changement dans le support environnemental de la personne ; et n’importe quelle de ces tentatives dans le changement des motivations augmente le sentiment d’efficacité de la personne.
Les premiers efforts déployés par David McClelland avaient pour but de stimuler les affaires et le développement économique par la formation de propriétaires de petites entreprises dans la pensée de succès. Cela a marché en Inde et dans d’autres pays, puis avec une minorité des petites entreprises détenues et exploitées aux Etats-Unis. La méthode fut étendue jusqu’au besoin de pouvoir dans les travaux visant à aider les alcooliques puis les cadres et les cadres moyens dans l’industrie, voire même dans le contexte de développement communautaire. McClelland a résumé son approche dans un article publié en 1965.