Si nous dsirons tre libres , quest ce qui nous empche de l tre ?

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Si nous désirons être libres , qu’est – ce qui nous empêche de l’ être ?

 La liberté , c’est semble –t – il et très superficiellement ,l’absence de contrainte .Le désir en revanche peut se transformer en une sorte d’obsession qui nous aliène . Comment alors imaginer une aliénation , en l’occurrence le désir , qui pourrait nous donner l’impression , voire le sentiment d’être libres ? Les deux termes « désir »  et « liberté »  sont a priori antinomiques . Dès lors interrogeons –nous sur le concept «  liberté » . Ne recouvre-t –il pas des contenus très opposés ?

 A priori certains rêvent d’une liberté car ils en sont privés .Nous pouvons penser à l’esclave qui n’est pas libre , au prisonnier enfermé dans sa cellule ou pire mis en quarantaine, à l’handicapé faisant corps avec son fauteuil roulant  et même tout simplement au chien attaché comme celui si bien décrit par J. de La Fontaine dans sa fable « Le Chien et le Loup ». Dès lors ceux qui jouissent de leurs mouvements et de leurs déplacement sont- ils libres ? N’y a –t-il pas d’autres facteurs qui nous empêchent de l’être totalement ?

 

 

 Eluard a chanté la liberté et il veut écrire ce nom partout même sur les cahiers d’écolier ...sur le pain blanc, affirme –t-il mais il ne dit pas ce qu’elle est , pas plus que le révolté qui la revendique et le citoyen qui la déclare. Elle serait délicate à définir n’est-elle pas ce que Bergson dit de la conscience :   « Mais qu’est – ce que la conscience ? Vous pensez bien que je ne vais pas définir une chose aussi concrète , aussi constamment présente à l’expérience de chacun de nous . » Nous pourrions le pasticher et dire : mais qu’est- ce que la liberté ? Etc . Puis deux lignes plus tard , dans son livre l’Energie spirituelle, Bergson dit qu’il va caractériser cette conscience par « son trait le plus apparent »  . Quel pourrait être alors le trait le plus apparent de la liberté ? Au sens large et assurément superficiel, la liberté est l’état de celui qui fait ce qu’il veut , qui choisit ses actes indépendamment de toute contrainte étrangère. L’exemple le plus absolu serait illustré par le livre d’André Gide : Les Caves du Vatican où l’auteur semble nous montrer un acte gratuit celui de Lafcadio voulant commettre un crime immotivé . Gide  était convaincu « que ce qui distingue l’homme des animaux (c’est )l’action gratuite ».Et pourtant avant de précipiter sa victime dans le vide Lafcadio compte jusqu’à 12 . Il s’y contraint . Pourquoi n’a – t – il pas compté jusqu’à 20 ? L’arbitraire fonderait-il la liberté ? Et d’où lui vient cette idée d’un « crime immotivé » ? La jouissance de tuer  n’est –elle pas ce qui explique sa motivation ? N’en est –il pas prisonnier ?

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  Si pour beaucoup être libres c’est faire ce qui plaît au moment où cela plaît , cette pensée est une idée reçue qui fait confondre la liberté avec la possibilité de tout faire sans contrainte . Le regard porté sur le monde animal laisse supposer que ce monde animal est un monde de liberté . L’envol de canards sauvages en serait un témoignage et pourtant tous ces oiseaux qui volent ne sont -ils pas au contraire prisonniers de leurs instincts et de ce magnétisme terrestre qui les contraignent à immigrer vers les mêmes directions aux mêmes époques . L’être humain ...

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