Comment la guerre en Irak a effectué les relations entre la France et les Etats Unies Table de matières.

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Nathalie Bright

SUN: 000544342

Nathalie Bright

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CH French

Tutor : John Gaffney

Comment la guerre en Irak a effectué les relations entre la France et les Etats Unies


Table de matières


INTRODUCTION

Cette dissertation va examiner l’effet que la situation en Irak a eu sur les relations entre la France et les Etats-Unis. Selon Métro, la situation en Irak a provoqué « une des plus graves crises de son histoire » (11 février 2003, page 4). J’ai choisi ce sujet car je m’intéresse beaucoup à la politique internationale. C’est un sujet dont l’intérêt public avait récemment pris de l’importance

La période traitée commence en septembre 2002 quand la résolution 1441 a été proposée pour la première fois et se termine en mars 2003 juste avant le début de la guerre menée par les Etats-Unis. Les problèmes entre l’Irak et les pays occidentaux ont commencé quand l’Irak a envahi le Koweït en 1990. Cette invasion a été la cause de la Guerre du Golfe. Depuis la fin de cette guerre, la situation en Irak a été tendue. Après la guerre, l’ONU a imposé des sanctions contre l’Irak, puis en 1996 le programme « pétrole contre nourriture » était crée dans lequel la France a joué un rôle important. Dès 1991 il y a eu des inspections de désarmement de temps en temps, jusqu’en 1998 quand l’Irak a refusé la présence des inspecteurs et les a accusés d’espionnage. En septembre 2002, après quatre ans des discussions l’Irak a donné son accord pour de nouvelles inspections.

Les sources utilisées pour cette analyse sont Le Monde, Le Figaro, Libération, L’Express et Métro. Puisque la situation en Irak et en particulier la position de la France est un sujet qui intéresse tant l’opinion publique, alors j’ai décidé d’utiliser des journaux assez populaires pour avoir une vue globale. J’ai choisi une gamme de journaux, d’idéologies politiques de gauche, de droite et du centre, pour avoir une bonne représentation de l’opinion française. Tout d’abord je vais expliquer les événements de septembre 2002 à mars 2003, la résolution 1441, les inspections en Irak, la deuxième résolution et le début de la guerre contre L’Irak. Puis je vais analyser la manière dont ces événements on été traités par les media français. Finalement je vais donner ma propre opinion sur les changements des relations entre la France et les Etats-Unis avant de considérer ce que réserve l’avenir pour l’Irak, la France et les Etats-Unis.

PREMIERE PARTIE

Le 16 Septembre 2002 Colin Powell a annoncé que les autorités irakiennes avaient accepté le retour des inspecteurs de désarmement de l’ONU. Deux jours plus tard les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont présenté leur premier texte pour une résolution pour soutenir ces inspections. Ce premier texte comprenait un paragraphe qui disait que « tout membre des Nations Unies pouvait utiliser toutes les mesures nécessaires » (Libération, samedi 19 octobre 2002, pages 6 et 7) pour forcer Saddam Hussein à coopérer. Pourtant beaucoup de pays dont trois des pays ayant un droit de veto, la France, la Russie et la Chine étaient contre une telle agression. Après plusieurs semaines de pression et de discussions avec ces pays, les Etats-Unis  ont proposé une nouvelle résolution plus conforme à celle de la France. Jacques Chirac a proposé qu’on ait deux étapes au cas où l’Irak ne s’y conformerait pas. Dans le deuxième texte le paragraphe d’origine était remplacé par deux nouveaux paragraphes:

11. Instruit le Directeur Général de UNMOVIC et le Président Directeur Général de IAEA de rapporter immédiatement au Conseil toute obstruction par l’Irak dans les activités d’inspection, aussi bien que tout manquement par l’Irak de se conformer à ses obligations de désarmement, y compris ses obligations par rapport aux inspections relatives à cette résolution;

12. Décide de se réunir immédiatement sous réception d’un rapport conformément aux paragraphes 4 ou 11 ci-dessus, afin de considérer la situation et le besoin de se conformer à toutes les résolutions appropriées afin d’assurer la paix et la sécurité internationales;

(Résolution 1441 des Nations Unies, 7 novembre 2002)

Entre ce progrès et l’éventuelle acceptation de la résolution il y avait de nombreux autres désaccords entre les membres de l’ONU,  notamment au sujet de la force que les Etats-Unis désiraient utiliser. Enfin, le 8 novembre 2002, la résolution 1441 était acceptée par tous les membres de l’ONU. Cinq jours plus tard, le 13 novembre 2002, elle était acceptée par les autorités irakiennes et le 25 novembre 2002 les premières inspections en Irak depuis 1998 commençaient sous la surveillance de Mohamed El-Baradei, directeur de l'Agence Internationale de l'Energie Atomique (AIEA) et de Hans Blix, directeur de la Commission de Surveillance, de Vérification et d'Inspection des Nations unies (UNMOVIC ou Cocovinu). Pourtant, après moins d'un mois, les inspecteurs des Etats-Unis ont critiqué la qualité des renseignements fournis par l’Irak en disant que le rapport irakien n’était pas complet. Selon ces inspecteurs, il y avait « des omissions assez larges pour y passer un tank » et par conséquent l'Irak violait la résolution 1441 (Libération, dimanche 15 décembre 2002, page 8). C'était suffisant pour que les Etats Unies justifient le lancement d’une offensive contre l'Irak. La réponse des chefs des inspections Mohamed El-Baradei et Hans Blix était de demander plus de ressources, une demande qui avait le soutien des pays comme la France, l'Allemagne, la Russie et la Chine. Une source officielle du gouvernement français disait qu’il n'y avait pas suffisamment de preuve pour conclure à une « violation patente » de la résolution 1441 par l'Irak (Le Monde, 21 décembre 2002). Cette dispute a continué pendant la période de Noël et du nouvel an. En janvier le suspense s’intensifiait du fait que les Etats-Unis renforçaient le nombre des soldats dans la région du Golfe. A la mi-janvier il y avait 150.000 soldats dans cette région. La France restait ferme sur sa position que « rien ne justifiait de rompre le fil des inspections » ni « d'envisager l'action militaire » comme le soulignait le 20 janvier le ministre français des affaires étrangères, Dominique de Villepin. En même temps il déclarait que la France serait prête à utiliser son droit de veto si les Etats-Unis proposaient une nouvelle résolution qui autorisait une guerre contre l'Irak. Cette déclaration avait également le soutien de l'Allemagne et de la Chine.

La réponse américaine fut prompte et dure. Dans un entretien du 22 janvier Donald Rumsfield, le secrétaire américain à la Défense, déclarait que la France et l'Allemagne faisaient partie de « la vieille Europe », l’Europe du futur était l’Europe de l’Est. Il disait aussi qu’il était possible d'envisager une guerre sans la participation de la France ni de l'Allemagne, une possibilité qui est devenue plus réelle quand une lettre de huit pays Européens, (Royaume-Uni, Espagne, Italie, Portugal, Danemark, Pologne, République tchèque et Hongrie) donnant leur soutien à Washington face à une guerre, était publiée dans plusieurs journaux. Le début de février a vu deux pôles d’opinion très différents. George Bush était « plus que jamais » prêt à commencer une guerre contre l’Irak. Il ne voyait aucun raison pour l’immobilisme (L’Express, jeudi 30 janvier 2003). De l’autre côté Jacques Chirac était toujours fortement contre la guerre, pour lui « une guerre c‘est toujours la plus mauvais des solutions » (Le Figaro, 4 février 2003).  Entre ces deux opinions se trouvée Tony Blair. Il était clairement du côté de George Bush à l’égard de la guerre mais en même temps il avait peur pour les relations futures de l’Europe. Il voulait aussi que l’ONU  présente un front unanime comme cela s’était passé pour la résolution 1441. Tony Blair a convaincu George Bush de proposer une nouvelle résolution avant de déclarer la guerre à l’Irak. Cependant, la France a continué à affirmer que pour elle « rien ne justifie aujourd’hui une guerre » (Métro, pages1, 4 février 2003) et que dans le cas d’une nouvelle résolution, la France pourrait utiliser son veto.

Pendant les semaines suivant la France a présenté des alternatives à une guerre, la principale étant de nouvelles mesures pour les inspecteurs en Irak afin d’augmenter leurs chances de trouver des armes illégales. En même temps que des efforts de la France pour augmenter le nombre des inspecteurs en Irak, les Etats-Unis continuaient d’augmenter le nombre des soldats Américains dans la région du Golfe. La guerre de la diplomatie était acharnée, les deux parties ont toutes les deux réclamé l’obtention de la majorité des votes pour la résolution. Jacques Chirac continuait aussi de rappeler à George Bush que la France avait un droit de veto et qu’elle l’utiliserait si nécessaire. Enfin le 17 mars la nouvelle résolution était renoncée. Le 20 mars l’opération « liberté de l’Irak » commençait. La guerre sans la France était en route.  

DEUXIEME PARTIE

Pendant les six derniers mois (de septembre 2002 à mars 2003) il est clair que les relations entre les Etats-Unis et la France ont été détériorées.  Cette détérioration a été traitée d’une façon relativement objective dans les media français, en particulier si on la compare aux articles des journaux d’Angleterre pour exemple. Le 20 février, le journal populaire  The Sun a publié une édition spéciale à Paris qui, parmi un grand nombre d’insultes, appelait Jacques Chirac « un ver ». Cet exemple est peut être le plus extrême du sentiment anti-français en Angleterre mais The Sun n’était pas le seul. Les journaux de meilleure qualité comme The Times et The Sunday Times ont aussi publié des articles anti-français. Par contre, en France les journaux se sont contentés de faire un reportage des événements, sans insultes. Ce n’est pas à dire qu’ils n’avaient pas d’opinions.  

Les articles qui ont paru dans Le Monde étaient clairement contre la guerre et les Etats-Unis. Le 10 octobre 2002 un article a été publié au sujet de la position de la France face aux Etats-Unis, qui considérait la France comme « l’interlocuteur principal » en ce qui concernait toutes les oppositions aux propositions des Etats-Unis. Le Monde était fier de la position que la France avait prise contre les Etats-Unis. Un article qui souligne parfaitement ceci est le « point de vue » de Valéry Giscard d’Estaing publié le 2 octobre 2002. La première phrase en est « On ne peut qu'approuver la position de la France dans la crise irakienne ». Le Monde n’aimait pas la façon dont les Etats-Unis menaient leur campagne pour le soutien diplomatique, ils ont l’appelaient « la campagne de conditionnement psychologique ». (Le Monde, 10 octobre 2002) Plus tard quand la idée d’une guerre sans le feu vert de l’ONU ni la participation de la France est devenue une possibilité plus réelle le ton est devenu plus sérieux. On trouvait plus de reportages sur les opinions des hommes politiques et moins d’éditoriaux.

Le Figaro par contre a eu l’esprit plus ouvert dès le début. Dans un article publié le 10 octobre 2003 on peut lire que la France est « isolée » et que  « la France cherche à donner l'impression qu'elle ne cédera pas sur sa demande de deux étapes ». Le ton n’est pas aussi confident que celui du Monde. Dans un article du 15 janvier 2003 le journal admet qu’il y a des gens qui soutiennent la guerre et il donne de nombreuses raisons pour la justifier. Ils ne sont pas tout à fait en faveur de la guerre. Ils présentent plutôt l’autre coté de l’argument. Comme Le Monde aussi ils considéraient la remarque de Donald Rumsfield comme une « insulte à l’Europe ». (Le Figaro, 24 janvier 2003).

Libération traditionnellement un journal du gauche a prise une ligne vraiment nationaliste sur le désaccord avec les Etats Unies. Quand la France a réussi à changer le texte pour la résolution 1441 on pouvait lire dans Libération « d'une victoire diplomatique à New York » par la France. (Libération, samedi 19 octobre 2002, pages 6, 7). Ce ton défiant était continué dans les articles « Paris ne cède rien à Washington » (Libération, lundi 28 octobre 2002, p. 12) et « La «vieille Europe» se rebiffe » (Libération, vendredi 24 janvier 2003).

En direct contraste de ce point de vue était L’Express qui était beaucoup plus en faveur de la guerre et des Etats-Unis. Le 10 octobre 2002 on lisait dans ce journal un grand article qui donnait tous les arguments justifiant les deux côtés de la question avec la conclusion que peut être une guerre ou attaque n’était pas la mauvaise solution. Plus tard le 28 novembre 2002 on pouvait lire un  qui disait que la France n’avait « pas d'autre choix que de leur dire, (…) Nous sommes à vos côtés. » aux Etats-Unis. Le rédacteur de L’Express est bien connu pour être en faveur d’une guerre en Irak, un fait qui aide à expliquer les opinions exprimées dans ce journal.

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Le journal Métro a pour but le reportage de l’actualité qui est facile à lire, qui donne les faits nécessaire et qui se retient de donner des opinions fortes. Ils ont réussi avec ce politique pendant les premiers jours du conflit, mais quand la dispute est devenue plus sérieuse, on a vue une tendance de soutenir pour la France et les opinions de Jacques Chirac et son gouvernement.

TROISIEME PARTIE

J’ai suivi la situation en Irak depuis septembre dans les journaux français, anglais et autant que possible, américains. La conclusion qui est claire pour moi est que les ...

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