C’est donc évident que, pour les Anglais, être en France est bien, mais alors pour les Français ? Quel effet a eu cette migration ? Les Anglais, dans l’ensemble, ne veulent pas habiter dans les agglomerations : ils prefèrent la campagne, les petits villages « rustiques », avec ses vielles maisons de pierre qu’ils peuvent réstaurer.2 C’est ça que les a attiré au Dordogne, qu’on appelle de nos jours « le Dordogneshire », grâce au nombre important d’Anglais. On dit que les Anglais aient « ressuscité » ces régions, créant d’emploi, entraînant du commerce, et révitalisant des industries comme le bricolage.3 Petites villes qui n’avaient que douzaines de personnes ont maintenant une vraie communauté – mais c’est une communauté avec une culture très diffèrente.
Si les gens d'affaires sont favorables aux Anglais, est-ce qu’il y a ceux qui sont plus inquietés ? Selon le maire d’Issigeac, un village avec 750 habitants, dont un cinquantaine sont anglais, il y a dans les campagnes un « sentiment antianglais ». Pourquoi ? On ne peut pas nier qu’il y a eu un changement de caractère dans certains villages. Le village d’Eymet, par example, a 2600 habitants, dont plus de 300 sont anglais. Eymet a une communauté si britannique, il a son propre equipe de cricket ; dans le marché, où on parlait l’occitane, on entend maintenant l’anglais.4 L’année dernière, il y avait cinq Britanniques sur les listes en competition pour les elections municipales.5 Les Anglais ont investi dans le village, ont fondé des cyber-cafés, mais est-ce que c’est au détriment de la mode de vie traditionelle ? Ou peut-être la mode de vie aurait disparu malgré tout, et les anglais, comme dit le maire d’Issigeac, "ont [les] sauvés de desertification" ? Est-ce que ça vaut un perte de caractère ? C’est un question à qui seul les habitants peut répondre.
Dans certains cas, ce n’est pas une question de perte de caractère : il y a des inquiétudes practicaux. Par exemple, le village de Cause-de-Clerans, où on veut construire un projet de golf, dans une région dans laquelle on manque d’eau.6 Si les anglais veulent créer un petit Angleterre en France, il faudrait qu’ils considèrent l’environnement.
Si les anglais avait quitté l’Angleterre pour échapper leur marché immobilier flambé, les régions dans lesquelles ils se sont installés ont vu une tendance similaire. Les Anglais « decouvrit »un village jolie et isolée, ils achetent les vielles maisons pour qu'ils les puissent réstaurer, et tout à coup les prix, qui ont étés jusqu'a ici raisonable, doublent ou triplent : dans le cas du Limousin, les prix ont quintuplé.7 Le consequence est que les habitants d'origine du région ne peuvent plus acheter une maison dans leur propre village ! Donc bien que le village soit devenu “en vogue”, ses habitants ne peuvent plus y habiter.
Bien qu'on reconnait qu'il y a un “sentiment anti-anglais”, il est difficile d'en trouver dans une forme concrète. On trouve des habitants qui comparent “l'invasion” des Anglais avec la Guerre de Cent Ans ; ils se plaignent que les châteaux et les fortifications, qu'on a construit pour défendre les villes contre les Anglais et qui existe encore aujourd'hui, ne remplissent plus son but.8 Mais sauf que l'augmentation des prix des maisons, on manque d'evidence concrète, qui expliquerait leurs objections. On peut suggérer un sentiment de perte de caractère ; peut-être la rivalité traditionelle entre la France et l'Angleterre? Peut-être les personnes qui accueillent les Anglais sont celles avec plus d'influence, celles qui sont plus vocales, et c'est pour ça qu'on les trouve sur l'Internet et dans les médias. Mais je dois conclure qu'il y a un grande nombre des villageois qui accueillent les Anglais aussi, tant qu'ils sont bien integrés.9
Il paraît donc évident que, bien qu'on ne puisse pas nier l'effet que les Anglais ont eu dans certains locaux, la plupart des Français sont bienveillants à leur présence. Pendant que dans certains pays, comme le Grand Bretagne, on soit pris de panique à cause d'un soi-disant « perte de caractere nationale », il paraît que la majorité des Français n'ont pas d'inquietudes au sujet de leur identité nationale.
Mais pour ceux qui s'inquiete encore, il y a de bonnes nouvelles. Récemment, avec la crise financière et la chute de livre, beaucoup d'expatriés qui font leurs affaires en sterling ont trouvé que leurs hypothèques se sont fortement accrû, leurs salaires ont baissé de 25%, et leurs pouvoirs d'achat ont disparu : pour certains, il a fallu qu'ils retournent chez eux.10 Même ceux dont les revenus sont en euros ont été touchés, car beaucoup travaillent dans les entreprises qui s'occupent des Anglais. La presse française observe ce phénomène avec ni la joie ni le désespoir : les journaux paraissent amusés par leurs voisins anglaises et leurs efforts de bâtir une nouvelle vie, qui n'ont pas réussis. C'est cet attitude qui résume, à mon avis, l'attitude des Français : un mélange de mépris et d'amusement.
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Bibliographie
[2], [7] Benoists, Jean-Marie. “Ces maisons que les Anglais convoitent.”
La Vie Immobilière. 7 août 2007. Accedé en ligne 04/03/09 ici :
[5]“Des Anglais en campagne dans le Dordogneshire.”
L’Express.fr. 18 février 2008. Accedé en ligne 04/03/09 ici :
[8]Gasselin, Xavier (Documentaire). “Les anglais en France: Cette France qui file à l'anglaise.”
Hexagone TV. 24 janvier 2009. Accedé en ligne 04/03/09 ici :
[9]Carré, Claude (Reportage). “Des Anglais made in France.”
TF1. 19 février 2009. Accedé en ligne 04/03/09 ici :
[10]Négroni, Angélique. “Les Anglais de France retournent chez eux.”
Le Figaro. 23 janvier 2009. Accedé en ligne 04/03/09 ici :
[3], [4], [6], Vidalie, Anne. “Bienvenue dans le Dordogneshire!”
L’Express.fr. 13 juin 2005. Accedé en ligne 04/03/09 ici :
[1], Zamora, Romain. “Les Anglais en France.”
Actualité en France. Date inconnue. Accedé en ligne 04/03/09 ici: