Le temprament de Thrse De tous les personnages du roman, Thrse est la figure la plus construite. Puisqu'elle perd sa mre l'ge de deux ans,

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  1.   Le tempérament de Thérèse

De tous les personnages du roman, Thérèse est la figure la plus construite. Puisqu’elle perd sa mère à l’âge de deux ans, elle est plantée dans un milieu qui ne convient pas du tout à sa nature nerveuse. Sa fin tragique est aussi due à l’incompatibilité entre sa nature et son entourage lugubre du Pont-Neuf qui l’étouffe.

Thérèse, qui est d’origine franco-algérienne, a des yeux noirs et ardents. Elle est «souple et forte» (page 59), elle a un air fou et caressant, les lèvres humides, les yeux luisants. En plus, elle est belle d’une beauté étrange, avec un corps maigre et très robuste, (page 35) «…sa face prend seulement des teintes pâles» (page 60). Contrairement à son mari Camille qui a une santé délicate elle est d’une «santé de fer» (page 35), endurante et de toute une énergie. En outre, Zola parle deux fois des «souplesses félines» et des «muscles courts et puissants» (page 35) de cette femme. L’auteur compare, également à deux reprises, ses réactions à celles d’une «bête» (pages 36 et 37). Ces images, relayées par le langage de la passion, dessinent un tempérament fougueux - hérité de sa mère algérienne - qui la domine (page 35).

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Thérèse et sa nature sont totalement réprimées par sa tante qui la force à mener sa vie à l’ombre de son cousin chétif. Cette vie est triste, sombre, faite de silence et d’obéissance. Pour ne pas déplaire à sa tante, elle bride sa nature sauvage et adopte «une apparente tranquillité» (page 35) en contradiction à ses pulsions.

Depuis l’âge de dix ans, Thérèse est troublée par des désordres nerveux, dus à la façon dans laquelle elle grandit. Son éducation de «…parler à voix basse, marcher sans faire du bruit, rester immobile sur une chaise,…» (page 35) développe en elle ...

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